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La Belgique a salué l’annonce d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, mais le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a souligné jeudi que les sanctions contre Tel-Aviv resteront en vigueur.

S’exprimant sur l’émission de RTL, Prévot a déclaré qu’il était « beaucoup trop tôt » pour lever des sanctions, rappelant que certaines n’ont pas encore été mises en œuvre.

« Des accords ont été conclus. Rien qu’hier, par exemple, j’ai eu le plaisir de finalement combler les failles du trafic existant pour le transit éventuel d’armes vers Israël. Plus de transit possible, plus de biens à double usage pouvant être envoyés à Israël à des fins militaires », a déclaré le ministre.

Prévot a précisé que la priorité principale de la Belgique est d’assurer l’accès à l’aide humanitaire à Gaza, dans ce qu’il a qualifié de situation d’urgence persistante.

Concernant la reconnaissance éventuelle de la Palestine, il a indiqué que la position de la Belgique dépendra du rôle futur du Hamas à Gaza. « Les conditions étaient claires. D’une part, la libération des otages… et d’autre part, le fait que le Hamas ne jouera aucun rôle dans la gouvernance future de la Palestine », a-t-il ajouté.

Dans un autre message publié sur le réseau social américain X, il a qualifié le cessez-le-feu de « étape cruciale » vers la paix, la levée du blocus humanitaire et la libération des otages.

« J’encourage toutes les parties à poursuivre leurs efforts pour saisir pleinement cette opportunité et avancer rapidement sur la voie de la paix », a-t-il écrit.

Le ministre belge a salué les efforts de médiation du Qatar, de l’Égypte, des États-Unis et de la Türkiye, précisant que la Belgique est prête à soutenir la mise en œuvre du plan.

Ses déclarations interviennent après l’annonce du président américain Donald Trump qu’Israël et le Hamas avaient approuvé la première phase d’un accord sur Gaza proposé par les États-Unis.

Le plan en 20 points, présenté pour la première fois le 29 septembre, prévoit la libération de tous les captifs israéliens en échange de prisonniers palestiniens, un cessez-le-feu, le désarmement du Hamas et la reconstruction de Gaza.

Depuis octobre 2023, les attaques israéliennes ont fait près de 67 200 morts parmi les Palestiniens de l’enclave, dont la majorité sont des femmes et des enfants.

Les bombardements incessants ont rendu Gaza en grande partie inhabitable, entraînant une famine généralisée et la propagation de maladies.

*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore