L’Italie « absolument opposée » au projet israélien d’occuper Gaza
- Le chef de la diplomatie italienne a dénoncé le « carnage » en cours dans la bande de Gaza

Istanbul
AA/Istanbul/Ilayda Cakirtekin
Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a affirmé vendredi que son pays est « absolument opposé » au projet israélien d’occuper Gaza.
« Nous y sommes absolument opposés », a déclaré Tajani dans un entretien au Quotidiano Nazionale, soulignant que ce plan compromet la solution à deux États, « la seule possible pour parvenir à la paix ».
Il a dénoncé le « carnage » en cours dans la bande de Gaza et appelé à permettre l’accès des journalistes afin qu’ils puissent « rapporter de manière indépendante la situation dramatique dans l’enclave ».
« Nous sommes favorables à la reconnaissance de la Palestine, mais il faut d’abord construire un État palestinien, qui n’existe pas actuellement. Nous travaillons donc à le bâtir : c’est pourquoi nous soutenons également une mission des Nations unies, dirigée par des Arabes, pour unifier la Palestine. Dans ce cadre, nous sommes prêts à envoyer nos troupes. Le 1er septembre, j’ajoute que le ministre palestinien des Affaires étrangères viendra à Rome », a-t-il ajouté.
Sommet en Alaska
Tajani s’est également exprimé sur le sommet en Alaska entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, qu’il a qualifié de « tournant » à partir duquel de véritables négociations peuvent débuter.
« J’ignore à quel point Poutine sera disposé à écouter les demandes de Trump et dans quelle mesure il souhaite parvenir à un cessez-le-feu pour mettre rapidement fin à la guerre. La question n’est donc pas tant ce que Trump demandera, mais ce que Poutine sera prêt à accepter. La balle est dans son camp. C’est à lui de dire s’il veut le dialogue, s’il veut rencontrer Volodymyr Zelensky ou non », a-t-il déclaré.
Le chef de la diplomatie italienne a insisté sur le fait que tout ce qui concerne l’Ukraine doit être décidé par Kiev et les parties impliquées, rappelant qu’« aucun accord de paix ne peut être conclu par-dessus la tête de l’Ukraine ».
« Après le cessez-le-feu, des négociations directes devront s’ouvrir, comme mentionné, entre Zelensky et Poutine. À ce moment-là, l’Ukraine devra décider seule de ses territoires : personne d’autre ne peut décider à sa place », a-t-il conclu.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir