Kamala Harris affirme qu’elle pourrait à nouveau se présenter à l’élection présidentielle de 2028
– L’ancienne vice-présidente américaine déclare à la BBC qu’elle « n’en a pas fini » avec la politique et qualifie Trump de « tyran »
Istanbul
AA/Istanbul/Necva Tastan Sevinc
L’ancienne vice-présidente américaine Kamala Harris a laissé entendre qu’elle pourrait à nouveau se présenter à l’élection présidentielle de 2028. Dans une interview accordée à la BBC, elle a affirmé croire encore en son avenir politique, malgré sa défaite face à Donald Trump lors de l’élection de l’an dernier.
Dans cet entretien, le premier qu’elle accorde au Royaume-Uni et dont des extraits ont été publiés sur le site de la chaîne avant sa diffusion dimanche, Harris a déclaré être convaincue qu’« une femme occupera la Maison-Blanche de son vivant, ou du moins de celui de ses petites-nièces ». Interrogée pour savoir si cette femme pourrait être elle, elle a répondu : « C’est possible. »
« Je n’ai pas dit mon dernier mot », a-t-elle assuré dans l’émission Sunday with Laura Kuenssberg. « J’ai consacré toute ma carrière au service public, c’est dans mes gènes. »
Harris, qui vient de publier un mémoire intitulé 107 Days sur sa brève campagne de 2024, a minimisé les sondages la plaçant derrière d’autres figures démocrates potentielles, notamment l’acteur Dwayne “The Rock” Johnson.
« Si j’avais écouté les sondages, je ne me serais jamais présentée à ma première ni à ma deuxième élection, et je ne serais certainement pas ici aujourd’hui », a-t-elle déclaré.
Elle a par ailleurs qualifié Donald Trump de « tyran » et affirmé que les mises en garde qu’elle avait formulées pendant la campagne de 2024 s’étaient révélées exactes.
« Il avait promis d’instrumentaliser le département de la Justice et c’est exactement ce qu’il a fait », a accusé Harris.
Elle a cité la suspension de l’humoriste américain Jimmy Kimmel, après une plaisanterie visant des personnalités de droite, comme exemple de l’influence croissante de Trump sur les médias, l’accusant d’utiliser les agences fédérales pour réduire ses détracteurs au silence.
« Il a la peau si fine qu’il ne supporte pas la critique, même venant d’une blague, et a tenté de faire taire tout un média pour cela », a-t-elle ajouté.
Harris a enfin dénoncé l’attitude de certains chefs d’entreprise, les accusant d’avoir « plié le genou devant un tyran » afin d’obtenir des avantages politiques ou financiers.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
