Politique, Afrique

Guinée-Bissau : Le général Horta N'Tam investi président de la transition après le coup d’État

- La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a rapidement réagi, condamnant « sans équivoque » le renversement des autorités civiles.

Amarana Malga  | 27.11.2025 - Mıse À Jour : 27.11.2025
Guinée-Bissau : Le général Horta N'Tam investi président de la transition après le coup d’État

Bamako

AA / Bamako / Amarana Maiga


Le général Horta N'Tam a été officiellement investi jeudi « président de la transition » et chef du Haut commandement militaire, au lendemain du coup d’État mené par un groupe d’officiers en Guinée-Bissau, ont annoncé les autorités militaires.

La cérémonie s’est tenue au siège de l’état-major à Bissau, où le général a prêté serment devant des dizaines de soldats lourdement armés déployés autour du bâtiment. La sécurité a été « fortement renforcée », ont constaté des journalistes présents sur place.

« Je viens d'être investi pour assurer la direction du Haut commandement », a déclaré le nouveau dirigeant lors d’une conférence de presse.

Les militaires ont également annoncé la réouverture immédiate des frontières, fermées lors de la prise du pouvoir.

Selon les putschistes, la transition militaire doit durer un an, sans qu’un calendrier politique précis n’ait été communiqué. Le pays reste plongé dans l’incertitude, alors que les résultats des élections présidentielle et législatives du 23 novembre n’avaient pas encore été proclamés.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a rapidement réagi, condamnant « sans équivoque » le renversement des autorités civiles. Dans un communiqué, l’organisation a dénoncé « une grave violation de l’ordre constitutionnel » constituant « une menace directe pour la stabilité du pays et de la région ». Elle a réaffirmé sa politique de « tolérance zéro à l’égard des changements anticonstitutionnels de gouvernement ».

Les chefs des missions électorales de la Cédéao, de l’Union africaine et du Forum ouest-africain des sages ont également publié une déclaration conjointe appelant au rétablissement de l’ordre constitutionnel.
Pour rappel, ce mercredi, un groupe de militaires avait annoncé avoir pris le contrôle “total du pays” et "suspendu le processus électoral", en Guinée-Bissau, trois jours seulement après l’élection présidentielle.

Plutôt dans la journée, des tirs avaient été entendus près de la présidence, alors que Fernando Dias, candidat indépendant, et le camp du président sortant Umaro Sissoco Embalo, tous deux, revendiquaient la victoire à l’élection présidentielle.
Le président sortant de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, affirme avoir été détenu à l'état-major suite à un coup d'État militaire du 26 novembre 2025. Il a confirmé son arrestation et qu'il était bien traité à l'état-major, mais a souligné qu'il ne pouvait pas en dire plus pour des raisons de sécurité.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2020, plusieurs tentatives de coup d’État ont été signalées contre Embalo, 53 ans, témoignant de profondes rivalités politiques. Lors de la dernière tentative en octobre, le président avait accusé l’ancien Premier ministre Domingos Simões Pereira d’avoir orchestré un complot pour le renverser.

Ce nouveau coup de force plonge ce pays de 2,2 millions d’habitants dans une situation d’incertitude politique.


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