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Gaza : l’ONU annonce la fin de la famine, mais alerte sur une insécurité alimentaire toujours élevée

- Les Nations unies indiquent que la famine déclarée à Gaza en août a pris fin après le cessez-le-feu d’octobre, tout en soulignant que la majorité de la population reste exposée à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire

Serap Doğansoy  | 19.12.2025 - Mıse À Jour : 19.12.2025
Gaza : l’ONU annonce la fin de la famine, mais alerte sur une insécurité alimentaire toujours élevée

Istanbul

AA / Istanbul / Serap Dogansoy

La famine à Gaza est terminée, mais la majorité de la population de la bande reste confrontée à une insécurité alimentaire élevée, a annoncé vendredi le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), un organisme onusien basé à Rome.

Selon la dernière analyse de l’IPC, réalisée après le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre 2025, la situation alimentaire et nutritionnelle s’est « notablement améliorée ». L’organisme précise toutefois que la majorité des habitants de l’enclave demeure exposée à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire.

L’ONU avait officiellement déclaré l’état de famine à Gaza le 22 août 2025. À cette période, environ 500 000 personnes étaient concernées, principalement dans la zone de Gaza-ville, et le risque d’extension à une large partie du territoire avait été signalé.

D’après les Nations unies, l’amélioration récente est liée à l’augmentation de l’aide humanitaire permise par le cessez-le-feu. En novembre, le Programme alimentaire mondial (PAM) a soutenu environ 1,8 million de personnes, sur un peu plus de deux millions d’habitants. L’agence onusienne indique faire entrer en moyenne plus de 120 camions par jour et assurer le fonctionnement de 19 boulangeries, permettant à une grande partie de la population d’avoir désormais deux repas quotidiens.

Les livraisons de farine et de colis alimentaires s’effectuent à la fois par le sud et par le nord de l’enclave, facilitant la distribution jusqu’à Gaza-ville, longtemps restée difficile d’accès. Les acteurs humanitaires constatent également une baisse significative des prix des produits de base, ainsi qu’une amélioration des conditions de sécurité pour les convois.

Malgré ces évolutions, l’ONU et les organisations humanitaires soulignent que Gaza reste entièrement dépendante de l’aide extérieure. L’activité économique demeure largement à l’arrêt, les infrastructures agricoles sont fortement endommagées et aucun programme de reconstruction d’envergure n’a encore été lancé.

Sur le plan sécuritaire, la situation reste tendue, avec des accrochages sporadiques et des bombardements ponctuels. L’armée israélienne occupe encore une partie importante de l’enclave, en attendant la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix, qui prévoit notamment le désarmement du Hamas, le déploiement d’une force internationale et un retrait progressif des troupes israéliennes.

L’IPC appelle à un accès humanitaire élargi et durable à Gaza, rappelant que la lutte contre l’insécurité alimentaire repose non seulement sur l’acheminement de nourriture, mais aussi sur l’accès aux soins, à l’eau, à l’hygiène et aux moyens de subsistance.​​​​​​​

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