Politique

France : un collectif féministe porte plainte contre Brigitte Macron pour injure publique

- Le collectif « Les Tricoteuses hystériques » a annoncé le dépôt d’une plainte pour injure publique contre Brigitte Macron, après des propos tenus début décembre à l’encontre de militantes féministes

Serap Doğansoy  | 16.12.2025 - Mıse À Jour : 16.12.2025
France : un collectif féministe porte plainte contre Brigitte Macron pour injure publique

Istanbul

AA / Istanbul / Serap Dogansoy

L’association féministe « Les Tricoteuses hystériques » a déposé plainte pour injure publique contre Brigitte Macron, a-t-elle annoncé mardi. Cette action judiciaire vise des propos tenus début décembre par l’épouse du président de la République à l’encontre de militantes féministes ayant interrompu un spectacle de l’humoriste Ary Abittan à Paris.

La plainte est déposée au nom de 343 femmes et associations, qui se déclarent « collectivement et individuellement atteintes » par ces propos, précise le collectif. Le choix du nombre de plaignantes se veut symbolique, en référence au Manifeste des 343 publié en 1971 en faveur du droit à l’avortement. Il s’agit, selon l’association, d’une première en France par l’ampleur collective de la démarche dans le champ politique.

L’initiative, intitulée « Les 343 injuriées », est portée par le collectif montpelliérain avec le soutien de deux autres organisations féministes, 3égales3 et MeTooMedia. Quatre plaignantes sont nommément citées dans la procédure, dont la présidente des Tricoteuses hystériques, Vigdis Morisse Herrera.

Selon le collectif, les propos visés sont susceptibles de porter atteinte à la parole des femmes et des victimes de violences sexuelles, dans un contexte de débats publics récurrents sur ces questions.

Les faits reprochés remontent à l’interruption, le 6 décembre, d’un spectacle d’Ary Abittan par des militantes féministes. L’humoriste avait été accusé de viol avant de bénéficier d’un non-lieu judiciaire. Les déclarations de Brigitte Macron à ce sujet ont suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et dans le monde culturel.

La Première dame a exprimé ses regrets lundi lors d’un entretien accordé au média Brut, indiquant être désolée si ses propos avaient pu blesser des femmes victimes de violences sexuelles. Ces excuses n’ont toutefois pas conduit les plaignantes à renoncer à leur action judiciaire.



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