France : Macron annonce la future création d'un État de Nouvelle-Calédonie
- Le chef d'État français salut un accord « historique ».

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le Président français Emmanuel Macron a salué samedi un « accord historique » conclu entre les parties indépendantistes et non-indépendantistes de Nouvelle-Calédonie, après une ultime nuit de négociations à Bougival, près de Paris.
Par voie d’une publication sur les réseaux sociaux, le chef d'État français a indiqué que cet accord actait « un État de Nouvelle-Calédonie », présenté comme une « victoire du pari de la confiance ». Emmanuel Macron recevra les négociateurs ce samedi à 18 heures à l’Elysée, alors que cet accord doit encore être validé localement par les mouvements représentés.
Le texte signé reconnaît un « État de la Nouvelle-Calédonie » intégré dans la République française, qui sera inscrit dans la Constitution, avec la création d’une nationalité calédonienne. Une loi fondamentale sera aussi adoptée par le Congrès calédonien, confirmant sa capacité d’auto-organisation. Les élections provinciales prévues d’ici fin novembre sont reportées.
Sur X (ex-Twitter), le Premier ministre François Bayrou a exprimé sa « fierté d’un accord à hauteur d’Histoire » tandis que le ministre des Outres-mers Manuel Valls saluait « le choix du courage et de la responsabilité ». Le ministre a évoqué un « engagement majeur, fruit d’un long travail de négociations ».
Dans un communiqué, les non-indépendantistes des Loyalistes et du Rassemblement, cité par Le Monde, ont estimé que cet accord permettra « la réouverture du corps électoral à de nombreux Calédoniens » et respectera « la volonté souveraine exprimée par les Calédoniens » lors des trois référendums d’indépendance. Selon eux, des « concessions » ont été faites pour « projeter définitivement la Nouvelle-Calédonie dans l’avenir et sans date butoir ».
« C’est signé. Un statut dans la France. Avec des Calédoniens qui restent Français. Plus aucun référendum en vue, si ce n’est celui qui sera organisé pour valider cet accord », a déclaré le député Nicolas Metzdorf dans une réaction transmise à la presse française. Philippe Gomes, chef de file du parti Calédonie ensemble, a salué un texte qui « permet à l’espoir de renaître ».
Ce compromis intervient après des mois de tensions sur l’archipel, ravagé par les émeutes de mai 2024 qui ont fait 14 morts et plus de 2 milliards d’euros de dégâts.