Sante

France : les pharmaciens rejoignent la mobilisation nationale du 18 septembre

– Officines, transports, écoles, énergie… la grève de jeudi s’annonce massive et inédite.

Ümit Dönmez  | 16.09.2025 - Mıse À Jour : 16.09.2025
France : les pharmaciens rejoignent la mobilisation nationale du 18 septembre

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez


Les pharmaciens participeront à la journée de grève nationale prévue jeudi 18 septembre en France. Leurs syndicats appellent à une fermeture massive des officines pour dénoncer la baisse du plafond des remises commerciales sur les médicaments génériques.

Par voie d’un communiqué, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a alerté que cette mesure « signe la mort prochaine de 1 000 officines » et menace 20 000 emplois. L’organisation prévoit une « fermeture massive des officines » et estime que près de 98 % des pharmacies sondées suivront le mouvement.

Cette mobilisation s’ajoute à un mouvement interprofessionnel qui s’annonce particulièrement suivi. Dans les transports, la SNCF prévoit un trafic très perturbé sur les TER, TGV et Intercités. La RATP annonce également des perturbations importantes dans les métros, bus et tramways parisiens.

Les syndicats de l’éducation appellent enseignants et personnels scolaires à cesser le travail, ce qui pourrait entraîner la fermeture de nombreuses classes et établissements. Les soignants hospitaliers et médico-sociaux, les électriciens et gaziers, ainsi que certains agents des services publics et administratifs participeront aussi à la mobilisation. Dans le secteur aérien, si le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens a suspendu son appel, des perturbations restent possibles, notamment chez Air France.

Selon les services de renseignement, plus de 400 000 personnes pourraient descendre dans la rue à l’échelle nationale, soit le double de la semaine précédente, dans le cadre du mouvement "Bloquons tout". À Paris, les autorités estiment entre 30 000 et 60 000 participants. Les points sensibles identifiés par les forces de l’ordre incluent également Rennes, Nantes, Toulouse, Dijon, Lyon, Montpellier et Bordeaux.

Le dispositif sécuritaire restera du même ordre que celui du 10 septembre, avec environ 80 000 policiers et gendarmes mobilisés, soutenus par des engins blindés Centaure et des canons à eau. Les services craignent la présence de « 150 à 300 éléments radicaux du type Black Block » et redoutent des débordements alimentés par « une montée en tension des discours » dont certains ont une « tonalité insurrectionnelle ».

La journée du 18 septembre s’inscrit dans un climat politique et social déjà marqué par de fortes tensions. Le rejet du vote de confiance demandé par l'ancien Premier ministre François Bayrou sur son projet de budget 2026 a conduit à sa démission la semaine dernière et à la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre. La contestation actuelle rappelle le mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre, qui avait déjà réuni 200 000 personnes dans la rue. Les syndicats espèrent désormais amplifier cette dynamique et peser davantage sur le gouvernement.




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