France: de 3 à 12 mois de prison avec sursis requis contre les cyberharceleurs de Brigitte Macron
- Ce cyberharcèlement, qualifié de "répétition d’agissements malveillants" plutôt que de simple diffamation, expose à jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende
Ankara
AA/Ankara
Le parquet de Paris a requis, mardi, des peines allant d’une mission d’intérêt général à 12 mois d’emprisonnement avec sursis contre neuf des dix prévenus jugés pour cyberharcèlement sexiste à l’encontre de Brigitte Macron, dans un procès en cours devant le tribunal correctionnel de Paris.
Au deuxième et dernier jour de l’audience, le procureur a demandé la peine la plus lourde contre Aurélien Poirson-Atlan, publicitaire de 41 ans connu sous le pseudonyme de "Zoé Sagan" sur les réseaux sociaux, à l’origine de la diffusion massive d’une infox transphobe affirmant que la Première dame serait une femme transgenre : 12 mois de prison avec sursis, 8 000 euros d’amende et la suspension de ses comptes pendant six mois.
Les autres réquisitions varient entre 3 et 12 mois de sursis, selon la gravité des faits reprochés.
Dix personnes – huit hommes et deux femmes âgés de 41 à 65 ans, dont un élu de Saône-et-Loire, un galeriste, un enseignant et une médium – sont accusées d’avoir relayé des propos malveillants sur le "genre" et la "sexualité" de Brigitte Macron, assimilant sa différence d’âge avec le président à de la "pédophilie".
L’enquête, ouverte en décembre 2024 après une plainte de la Première dame le 27 août 2024, a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), menant à plusieurs interpellations.
Lors de l’audience, Tiphaine Auzière, la plus jeune fille de Brigitte Macron, a témoigné de l’impact sur la santé de sa mère : "dégradation des conditions de santé" et "impact croissant" sur son état physique et mental.
Plusieurs prévenus ont minimisé leurs actes, plaidant "l’humour", la "satire" ou la "liberté d’expression", certains invoquant l’"esprit Charlie". L’avocat de la plaignante, Jean Ennochi, a dénoncé un "déni total" du harcèlement en meute.
Ce cyberharcèlement, qualifié de "répétition d’agissements malveillants" plutôt que de simple diffamation, expose à jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
La rumeur, d’abord confinée aux sphères complotistes d’extrême droite en France, a explosé mondialement début 2025 via l’influenceuse trumpiste américaine Candace Owens.
Une plainte similaire est en cours aux États-Unis. Le jugement est en délibéré.
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