AA / Istanbul / Serap Dogansoy

Le Sénat a adopté ce lundi, en première lecture, le projet de loi de finances pour 2026, dans une version remaniée, par 187 voix contre 109, tandis que 48 sénateurs se sont abstenus. Le nombre de suffrages favorables apparaît toutefois inférieur aux 227 voix annoncées par les groupes ayant indiqué voter pour.

Ce vote solennel met un terme à l’examen du texte en première lecture dans la chambre haute. Il intervient alors que l’Assemblée nationale avait rejeté le projet de budget lors de sa propre lecture, ces dernières semaines.

Le texte doit désormais être soumis à une commission mixte paritaire (CMP), réunissant députés et sénateurs vendredi, afin de tenter d’aboutir à un compromis. En cas d’accord, la version issue de la CMP sera soumise au vote des deux chambres la semaine prochaine pour une adoption définitive. L’issue de ces discussions reste incertaine.

Remanié à l’initiative de l’alliance droite-centristes majoritaire au Sénat, le projet de budget prévoit, à ce stade, un déficit public porté à 5,3 % du PIB en 2026, selon les données présentées par le ministre délégué aux Comptes publics, David Amiel. Le gouvernement avait initialement fixé cet objectif à 4,7 %, rappelant que la limite des 5 % constituait une « ligne rouge ». Devant les sénateurs, David Amiel a estimé que « beaucoup de travail » restait à mener d’ici à la CMP pour revenir sous ce seuil.