France : À partir de 2026, les petits colis importés hors UE seront soumis à de nouvelles taxes
- L’UE et la France prévoient chacune une taxe sur les colis de moins de 150 euros, susceptibles de se cumuler et d’alourdir le coût des commandes en ligne
Istanbul
AA / Istanbul / Serap Dogansoy
Les achats réalisés sur les plateformes comme Shein, Temu ou AliExpress devraient coûter plus cher à partir de 2026, en raison de nouvelles taxes ciblant les « petits colis » d’une valeur inférieure à 150 euros importés dans l’Union européenne. Les États membres ont acté ce vendredi l’instauration d’un montant forfaitaire de 3 euros par colis à compter du 1er juillet 2026, tandis que la France prévoit sa propre taxe, allant de 2 à 5 euros selon les discussions budgétaires en cours.
Jusqu’ici exemptés de droits de douane, ces colis, dont la majorité provient de Chine, seront désormais soumis à une taxation européenne destinée à encadrer un afflux massif de produits à bas prix. Cette mesure, validée par les ministres européens de l’Économie, pourra s’ajouter à la taxe nationale envisagée dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2026. Le texte prévoit des frais de gestion ciblant les colis importés par des entreprises établies hors UE. Le Sénat a relevé ce montant de 2 à 5 euros, malgré l’opposition du gouvernement, mais le niveau définitif reste à trancher.
L’exécutif européen avait déjà donné son feu vert, en novembre, à la suppression de l’exonération de droits de douane pour ces envois, appliquée depuis plusieurs années. L’objectif affiché est de lutter contre la concurrence jugée déloyale des plateformes étrangères et de renforcer la capacité des douanes à contrôler des volumes considérables d’importations. Selon les données européennes, 4,6 milliards de colis de moins de 150 euros ont été acheminés vers l’UE en 2024, soit 145 par seconde, dont 91 % en provenance de Chine.
En France, le gouvernement avance que la taxe nationale vise à sécuriser les flux d’importation et à faciliter la détection de produits dangereux ou non conformes. À 2 euros, Bercy estime son rendement à environ 500 millions d’euros ; un montant porté entre 700 et 800 millions si la taxe était finalement fixée à 5 euros, selon la ministre des Comptes publics.
Les mesures européennes et nationales doivent encore être confirmées dans les prochains mois et pourraient s’appliquer de manière cumulative, modifiant significativement le prix final payé par les consommateurs dès 2026.
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