Condamnation de Christophe Gleizes : La France entend "peser de tout son poids pour obtenir la libération"
- "Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", déclare l'Élysée, après la confirmation de la condamnation à sept ans de prison du journaliste français
Istanbul
AA / Istanbul / Ben Amed Azize Zougmore
Au lendemain du verdict de la cour d’appel de Tizi Ouzou, confirmant la peine de sept ans de prison prononcée en première instance contre le journaliste français Christophe Gleizes, détenu en Algérie depuis mai 2024, les réactions appelant à sa libération se multiplient au sommet de l’État.
Le président français, Emmanuel Macron, a exprimé sa "profonde inquiétude" après la condamnation de Christophe Gleizes, à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme", fait savoir l’Élysée ce jeudi 4 décembre.
"Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", ajoute l’Elysée.
Le ministre français de l’Intérieur a, de son côté, déclaré sur France 2 que la libération du journaliste français, Christophe Gleizes, représentait "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger".
"Nous allons peser de tout notre poids pour obtenir la libération" de Christophe Gleizes, a-t-il promis.
Christophe Gleizes avait été interpellé le 28 mai 2024 à Tizi Ouzou, alors qu’il se trouvait en Algérie pour préparer un reportage sur la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), principal club de football de la région. Il avait été placé sous contrôle judiciaire avant d’être incarcéré.
Selon les éléments du dossier, la justice algérienne lui reproche notamment d’avoir été en contact avec un dirigeant de la JSK également impliqué dans le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation classée terroriste par Alger depuis 2021.
Les autorités considèrent que ces échanges, qui, selon Reporters sans Frontières (RSF), avaient débuté avant la désignation du MAK comme organisation terroriste, constituent des actes relevant de l’« apologie du terrorisme » et de la « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national ».
Son avocat Emmanuel Daoud a dénoncé sur Franceinfo "une parodie de justice", expliquant que le journaliste réfléchissait à la possibilité de se pourvoir en cassation ou de déposer un "recours en grâce" ou "vraisemblablement les deux".
Cette condamnation intervient un peu près d’un mois après la libération d’un autre ressortissant algéro-français, Boualem Sansal, incarcéré lui aussi depuis novembre 2024 à Alger avant de bénéficier d’une grâce présidentielle accordée par le président Tebboune pour « raisons humanitaires ».
La libération de l’écrivain de 81 ans avait relancé la voie d’apaisement diplomatique entre Alger et Paris.
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