Afrique

Centrafrique : le parquet annonce l’ouverture d’une enquête sur les Casques bleus arrêtés

- L’ONU multiplie les démarches pour leur libération.

Lassaad Ben Ahmed  | 23.02.2022 - Mıse À Jour : 23.02.2022
Centrafrique : le parquet annonce l’ouverture d’une enquête sur les Casques bleus arrêtés

Central African Republic

AA / Peter Kum

Le tribunal de grande instance de Bangui a annoncé mardi 22 février 2022 l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les militaires arrêtés, lundi, à l’aéroport de Bangui juste avant l’atterrissage du vol du président Touadera.

L’enquête sur ces quatre "suspects" a été confiées à la Section de recherche et d’investigation de la gendarmerie (SRI), selon un communiqué du procureur du tribunal de grande instance de Bangui.

« Les premiers éléments de l’enquête ont révélé que les quatre militaires seraient des légionnaires de nationalité Française, Italienne, Bulgare et Roumaine, lesquels affirment qu’ils sont des éléments de la Minusca. Mais, curieusement au lieu d’utiliser un véhicule estampillé UN appartenant à la Minusca, ils ont choisi d’utiliser un véhicule banalisé de marque Toyota V8 blindé, vitres fumées qu’ils auraient pris en location », a souligné le parquet.

« Au cours de cette opération, il a été trouvé sur les suspects : quatre pistolets automatiques avec 10 chargeurs, trois HK 416 avec quinze chargeurs, une arme collective mini mitrailleuse avec quatre boitiers, ainsi que des grenades offensives et divers effets militaires », a précisé le tribunal ajoutant qu’il avait décidé de « l’ouverture d’une enquête régulière pour faire la lumière sur les faits ».

Le tribunal de grande Instance de Bangui « demande à tout un chacun d’observer le calme en attendant l’issue de la procédure en cours ».

Lors d’un point de presse, mardi, Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire générale des Nations unies, a souligné que les militaires arrêtés à Bangui « portent des cartes d’identification de l’ONU » et «ne sont pas libres », toujours «détenus par la gendarmerie» centrafricaine.

« Le commandant de la Force » des Casques bleus de l’ONU et l’adjoint de l’émissaire onusien dans ce pays ont «été reçus par le président afin de traiter ce dossier», a-t-il annoncé.

« Tout le monde essaie de dénouer cela pour que l’on assiste à la libération au plus vite des quatre militaires», a rassuré Dujarric.

Dans un communiqué, lundi, la Minusca a dit « regretter cet incident » et condamne « son instrumentalisation sur les réseaux sociaux ».


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