AA / Hamilton, Canada / Merve Aydogan

La police nationale canadienne a arrêté, mardi, quatre hommes, dont trois membres actifs des Forces armées canadiennes, pour un complot présumé visant à former une milice extrémiste anti-gouvernementale dans la région de Québec.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a déclaré que Marc-Aurèle Chabot, 24 ans, de Québec, Simon Angers-Audet, 24 ans, de Neuville, et Raphaël Lagacé, 25 ans, de Québec « ont entrepris des actions concrètes pour faciliter une activité terroriste ».

« Les trois accusés planifiaient la création d'une milice antigouvernementale. Pour ce faire, ils ont participé à un entraînement de type militaire, ainsi qu'à des exercices de tir, d'embuscade, de survie et de navigation », a indiqué la GRC.

La Gendarmerie royale du Canada a également indiqué que lors de ces entraînements, ils avaient utilisé des armes à feu, dont certaines étaient interdites, des chargeurs de grande capacité et de l'équipement tactique.

Un quatrième suspect, Matthew Forbes, 33 ans, de Pont-Rouge, a également été mis en examen pour plusieurs infractions. Il est accusé de « possession d'armes à feu, de dispositifs prohibés et d'explosifs, et de possession de marchandises contrôlées », en vertu du Code criminel, de la Loi sur les explosifs et de la Loi sur la production de défense.

« Les perquisitions menées en janvier 2024 dans la région de Québec ont permis de saisir 16 engins explosifs, 83 armes à feu et accessoires, environ 11 000 munitions de divers calibres, près de 130 chargeurs, quatre paires de lunettes de vision nocturne et de l'équipement militaire », a ajouté le communiqué.

Notant que l'enquête a été menée par l'Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN), avec l'aide des Forces armées canadiennes, de la police et des autorités locales, la GRC a indiqué que les quatre suspects devraient comparaître en cour mardi à Québec.

« La GRC reste déterminée à lutter contre l'extrémisme violent à motivation idéologique. L'aide du public est essentielle pour lutter contre ce problème majeur, qui est une priorité nationale », a ajouté le communiqué.

En janvier 2017, un homme a abattu six musulmans et en a blessé 19 autres alors qu'ils étaient en prière au Centre culturel islamique de Québec.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj