Monde

Cambriolage du Louvre : un couple au cœur de l'affaire et deux personnes mises en examen déjà connues de la justice

- "Ils ont été impliqués dans une même affaire de vol pour laquelle ils ont été condamnés en 2015 à Paris", affirme la procureure de Paris

Ben Amed Azize Zougmore  | 02.11.2025 - Mıse À Jour : 02.11.2025
Cambriolage du Louvre : un couple au cœur de l'affaire et deux personnes mises en examen déjà connues de la justice

Istanbul

AA / Istanbul / Ben Amed Azize Zougmore

Deux des suspects mis en examen dans l'enquête sur le cambriolage du Louvre "ont été impliqués dans une même affaire de vol pour laquelle ils ont été condamnés en 2015 à Paris", annonce la procureure de Paris, Laure Beccuau, invitée de France info dimanche 2 novembre.

Laure Beccuau est revenue sur le profil de ces deux suspects, affirmant qu’ils seraient “des profils de personnes de proximité" et résidant tous en Seine-Saint-Denis.

Âgé de 37 ans et soupçonné d'être un des quatre membres du commando et mis en examen pour "vols en bande organisée" et "association de malfaiteurs en vue de la préparation du crime de vol en bande organisée", l’homme possède un casier judiciaire "qui porte mention de 11 condamnations, dont une dizaine pour des vols aggravés", selon Laure Beccuau, celui-ci a "sollicité un débat différé" et "été incarcéré provisoirement dans l'attente" de l'audience prévue "dans les prochains jours" devant le juge des libertés et de la détention (JLD).

Quant à la deuxième personne, un autre homme, la magistrate assure qu’il présente pour sa part "une quinzaine de condamnations, dont deux pour vols aggravés".

Parallèlement à cette nouvelle avancée dans le dossier, la procureure confirme que les deux suspects mis en examen samedi, l'homme de 37 ans et la femme de 38 ans, sont en couple.

Au cours de son passage devant le juge samedi pour “complicité de vol en bande organisée” la suspecte, en larmes, dit avoir “peur pour ses enfants” et pour “elle-même”. Alors que son rôle exact dans le casse du siècle n’est toujours pas établi, son avocat affirme de son côté que la suspecte est “effondrée” parce qu’elle ne comprenait pas du tout son “implication ni les éléments qui lui sont reprochés”.

Le butin, composé de huit pièces exceptionnelles, reste introuvable. Il comprend notamment un diadème de l’impératrice Eugénie, un collier et des boucles d’oreilles des collections Marie-Louise, Marie-Amélie et Hortense, ainsi que deux broches, dont un reliquaire. « Ces joyaux sont désormais invendables, quiconque les achèterait se rendrait coupable de recel », avait averti mercredi Laure Beccuau, appelant à leur restitution.

Pour rappel, le 19 octobre 2025, quatre individus déguisés en ouvriers avaient pénétré dans la galerie d’Apollon du Louvre à l’aide d’une nacelle élévatrice, avant de briser deux vitrines et de dérober en moins de huit minutes près de 88 millions d’euros de bijoux de la Couronne. L’enquête, confiée à la brigade de répression du banditisme (BRB), a depuis conduit à plusieurs arrestations.

Face aux critiques sur la sécurité du musée, la ministre de la Culture Rachida Dati a annoncé la mise en place de dispositifs anti-intrusion et anti-voiture bélier avant fin 2025, ainsi qu’une réorganisation de la sûreté interne du Louvre.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.