AA / New York / Şerife Çetin

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a mis en garde contre le projet d’Israël d’élargir ses opérations militaires à Gaza, estimant qu’une telle escalade entraînerait inévitablement davantage de morts civiles et de destructions.

Son porte-parole adjoint, Farhan Haq, s’est exprimé lundi sur le sujet lors du point de presse quotidien de l’ONU.

Il a souligné que le secrétaire général s’oppose fermement à toute intensification des hostilités, avertissant que cela ne ferait qu’aggraver la situation humanitaire déjà dramatique dans l’enclave.

« Le Secrétaire général estime qu’en cette période critique, l’urgence est de mettre un terme immédiat à la violence – et non d’augmenter les pertes humaines et les destructions », a déclaré Haq.

Haq a également rappelé la position d'António Guterres, selon laquelle Gaza constitue une partie intégrante d’un futur État palestinien et doit le rester, réaffirmant ainsi la position de l’ONU en faveur d’une solution à deux États.

"Le Secrétaire général estime que le projet d’Israël d’élargir ses opérations militaires à Gaza est alarmant", a-t-il ajouté.

Haq a également souligné que le Secrétaire général poursuit ses appels en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, ajoutant qu'il réclame également la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages.

Plus tôt dans la journée, le cabinet de sécurité israélien a approuvé à l’unanimité un plan visant à intensifier son offensive militaire en cours contre la bande de Gaza et à occuper de nouveaux territoires dans l’enclave.

Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahu a indiqué que le cabinet avait validé le « plan opérationnel » présenté par le chef d’état-major Eyal Zamir, dans le but de « vaincre le Hamas » et de permettre le retour des captifs israéliens détenus à Gaza.

Ce plan prévoit la conquête de Gaza par l’armée israélienne, qui maintiendrait ensuite son contrôle sur les zones occupées.

La chaîne israélienne Channel 12 a rapporté que le plan comprend également le déplacement forcé de Palestiniens du nord vers le sud de la bande de Gaza.

L'armée israélienne a repris son offensive meurtrière sur la Bande de Gaza le 18 mars, tuant depuis lors quelque 2 500 personnes et en blessant plus de 6 500 autres, en dépit d'un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers entré en vigueur en janvier.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.

Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.

* traduit du turc par Ayse Betul Akcesme