Algérie : la peine de sept ans de prison contre le journaliste français Christophe Gleizes confirmée en appel
- La cour d’appel de Tizi Ouzou a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes, détenu depuis mai 2024 et reconnu coupable d’« apologie du terrorisme »
Istanbul
AA / Istanbul / Serap Dogansoy
La cour d’appel de Tizi Ouzou a confirmé ce mercredi la peine de sept ans de prison prononcée en première instance contre le journaliste français Christophe Gleizes, détenu en Algérie depuis mai 2024, ont indiqué les autorités judiciaires.
Âgé de 36 ans et collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste avait été reconnu coupable d’« apologie du terrorisme ». Le parquet avait requis un alourdissement de la peine à dix ans, mais la juridiction d’appel a finalement maintenu la condamnation initiale.
Dans une déclaration publiée mercredi, la diplomatie française a indiqué « regretter profondément » la confirmation de la condamnation en appel, déplorant que la coopération du journaliste avec les autorités algériennes et les arguments de sa défense « n’aient pas permis d’infléchir la décision ». Paris appelle à sa libération et dit espérer « une issue favorable afin qu’il puisse rapidement retrouver ses proches ».
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, précise suivre sa situation « de très près » depuis mai 2024, lui avoir apporté une assistance consulaire continue et rester en contact régulier avec lui, ses proches et ses avocats.
Christophe Gleizes avait été interpellé le 28 mai 2024 à Tizi Ouzou, alors qu’il se trouvait en Algérie pour préparer un reportage sur la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), principal club de football de la région. Il avait été placé sous contrôle judiciaire avant d’être incarcéré.
Selon les éléments du dossier, la justice algérienne lui reproche notamment d’avoir été en contact avec un dirigeant de la JSK également impliqué dans le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation classée terroriste par Alger depuis 2021.
Les autorités considèrent que ces échanges, qui, selon Reporters sans Frontières (RSF), avaient débuté avant la désignation du MAK comme organisation terroriste, constituent des actes relevant de l’« apologie du terrorisme » et de la « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national ».
Aucun commentaire n’a été communiqué dans l’immédiat sur un éventuel pourvoi en cassation.
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