
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le Président français Emmanuel Macron reçoit ce jeudi à l’Élysée Karol Nawrocki, président de la République de Pologne, pour un entretien consacré à la sécurité européenne et au soutien à l’Ukraine. Cette rencontre intervient dans le sillage des incursions de drones, attribuées à la Russie, dans l’espace aérien polonais, dans la nuit du 9 au 10 septembre.
Dans ce contexte, le locataire de l'Élysée a également accueilli le président du Conseil européen António Costa pour un déjeuner de travail. Ces échanges, organisés à quelques heures d’intervalle, traduisent la volonté de Paris de combiner dialogue bilatéral et coordination européenne, alors que la guerre russo-ukrainienne se poursuit depuis février 2022.
La rencontre avec le président polonais survient alors que Varsovie a dénoncé une « provocation à grande échelle » après la violation de son espace aérien par près d’une vingtaine de drones russes. Trois engins ont été abattus et des dégâts matériels ont été recensés dans l’est du pays. En réaction, la France a convoqué l’ambassadeur de Russie au Quai d’Orsay et annoncé le déploiement de trois Rafale pour renforcer la défense aérienne polonaise et le flanc est de l’OTAN.
L’entretien a permis d’évoquer la coordination des alliés européens face à « l'agression russe ». Emmanuel Macron avait déjà déclaré que « la sécurité du continent européen est notre priorité absolue » et assuré « le plein soutien de la France à la Pologne ».
Pour rappel, le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine se sont rencontrés le 15 août dernier à Anchorage, en Alaska, pour un sommet consacré à la guerre en Ukraine. Depuis cette rencontre, aucune avancée concrète n’a été enregistrée : ni accord, ni cessez-le-feu officiel n’ont vu le jour.
Trump a récemment déclaré que sa « patience avec Poutine est en train de s’épuiser », regrettant l’absence de progrès tangibles. Il a appelé les alliés occidentaux, en particulier les pays de l’OTAN, à adopter des mesures plus fermes, qu’il s’agisse de sanctions renforcées ou de restrictions sur l’énergie russe, afin de contraindre Moscou à s’engager dans de véritables négociations de paix.