La présidence palestinienne en réponse à Netanyahu: "la carte de la Palestine est connue du monde"

AA / Ayssar Al-Eiss

La présidence palestinienne a estimé, samedi, que "la carte de l'État de Palestine est la carte que le monde reconnaît conformément aux résolutions des Nations Unies".

C’est ce qui ressort d’une déclaration du porte-parole officiel de la présidence, Nabil Abu Rudeina, en réponse à l'annonce du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, qui a déclaré avoir "commencé à préparer des cartes d'annexion des colonies et des vallées au nord de la mer Morte".

"La carte que nous connaissons est la carte de l'État de Palestine, aux frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-est comme capitale, et nous ne reconnaissons pas d'autres cartes", a déclaré Abu Rudeina.

Et d’ajouter : "La carte de l'État de Palestine est la carte reconnue par le monde selon les résolutions des Nations Unies, et c'est la seule qui assure la sécurité, la paix et la stabilité dans la région et dans le monde".

Le porte-parole de la présidence palestinienne a souligné: "Toute autre carte signifie la poursuite de l'occupation et ne peut être acceptée".

Le Premier ministre israélien sortant, Benyamin Netanyahu, a annoncé, samedi, que l'équipe américano-israélienne avait commencé à élaborer une "carte précise" de l'annexion de certaines parties de la Cisjordanie dans le cadre du prétendu "accord du siècle" américain.

Selon le site internet du journal "Yediot Aharonot", Netanyahu a déclaré: "Nous sommes en train de cartographier les territoires qui feront partie d'Israël selon le plan de Trump (…) Cela ne prendra pas longtemps. Nous terminerons cela dans quelques semaines", a-t-il ajouté.

"Nous sommes en train de dessiner ces cartes selon ce qui est déterminé par le plan américain", a ajouté Netanyahu lors d'un discours dans la colonie "Maale Adumim", à l'est de Jérusalem occupée.

Lors d'une conférence de presse tenue le 28 janvier à Washington, en présence du Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu, le président américain Donald Trump a annoncé "l'accord du siècle".

Le plan, qui a été rejeté par l'Autorité palestinienne et toutes les factions de la résistance, prévoit de réduire l'État palestinien sous forme d'un archipel relié par des ponts et des tunnels, et de faire de la ville de Jérusalem une capitale indivise pour Israël.