AA / Istanbul / Ayse Bashoruz

Laurent Nunez a condamné lundi les actes de vandalisme commis la veille à la mosquée Ar-Rahma du Puy-en-Velay.

« Je condamne fermement les actes de vandalisme et de profanation commis hier dans une mosquée du Puy-en-Velay » a écrit le ministre de l’Intérieur français, sur la plateforme américaine X.

Mohamed Awad membre de la coordination nationale de La France Insoumise, LFI, dénonce la responsabilité de ceux qui, selon lui, « stigmatisent les musulmans jour et nuit ». Le député des Yvelines Karl Olive évoque pour sa part « une atteinte aux valeurs républicaines et à la liberté de conscience ». Le député LFI Aly Diouara relie quant à lui l’attaque au « climat de haine » qu’il attribue au camp de Laurent Wauquiez.

Le parquet indique qu’une enquête a été ouverte pour “dégradations” après l’intrusion d’au moins une personne dans la mosquée. Environ 150 personnes se sont rassemblées lundi soir devant la préfecture de Haute-Loire pour dénoncer ces faits, selon France Inter, radio d’actualité française.

Pour rappel, la mosquée Ar-Rahma, du Puy-en-Velay en Haute-Loire, a été vandalisée ce dimanche 30 novembre au milieu de l’après-midi par un ou plusieurs individus qui se sont introduits dans le lieu de culte où le Coran a été profané selon le média local L’Éveil de la Haute-Loire. Ces individus ont renversé des mobiliers, des bibliothèques et plusieurs exemplaires du Coran. Le préfet de la Haute-Loire, Yvan Cordier, a assuré au président de l’association gestionnaire de la mosquée « la pleine mobilisation des forces de l’ordre ». L’évêque du Puy-en-Velay a également exprimé son “soutien et sa compassion” à la communauté musulmane, rappelant que l’Église catholique condamne toutes les violences visant des lieux de culte.

Une balle a été déposée dans la boîte aux lettres d’une mosquée à Nantua. Une enquête est en cours pour identifier les auteurs de cette intimidation. Selon le communiqué du maire, Jean-Pascal Thomasset, de Nantua « Une procédure judiciaire est actuellement en cours ». Cette nouvelle affaire survient alors que la mosquée du Puy-en-Velay a été vandalisée la veille, où des chaises, des livres et des chapelets ont été renversés et un Coran aurait été dégradé.

Ce nouvel incident s’inscrit dans un contexte inquiétant de multiplication des attaques contre les lieux de culte. Il relance le débat sur la sécurité des sites religieux et sur les tensions liées à la question religieuse en France. En 2024, 173 actes antimusulmans ont été recensés, selon les statistiques du ministère de l’Intérieur, avec une hausse de 75 % entre janvier et mai, notamment des agressions visant directement des individus. En avril 2025, un jeune homme de 22 ans, Aboubakar, a été victime d’une attaque dans la mosquée Khadidja à La Grand-Combe (Gard), lardé d’une cinquantaine de coups de couteau. En septembre dernier, des individus sont soupçonnés d’avoir déposé des têtes de cochon devant neuf mosquées à Paris et en Île-de-France.