France : la Grande Mosquée de Paris dénonce un « acte musulmanophobe » à Clermont-Ferrand
- L’institution réagit à une intrusion violente et des profanations dans une mosquée du Puy-de-Dôme.

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
La Grande Mosquée de Paris a exprimé sa plus vive consternation après une intrusion dans une mosquée de Clermont-Ferrand, survenue dimanche soir, au cours de laquelle un individu a déchiré des exemplaires du Coran et proféré des menaces.
Par voie d’un communiqué diffusé sur ses réseaux sociaux, l’institution religieuse évoque un « nouvel acte musulmanophobe », perpétré par un homme entré dans une mosquée de la ville « pour causer des dégradations, déchirer des exemplaires du Noble Coran et proférer des menaces », selon les termes exacts du message publié.
La Grande Mosquée de Paris précise que l’agression s’est déroulée « sous les yeux de fidèles choqués par la scène », ajoutant qu’elle condamne fermement cette nouvelle attaque visant un lieu de culte musulman.
La publication, accompagnée d’une photo de la salle de prière vide, dénonce une escalade des actes hostiles contre les musulmans en France et appelle à la vigilance. Aucune information complémentaire n’a été apportée par l’institution concernant l’auteur présumé ou les suites judiciaires.
La dénonciation de la Grande Mosquée de Paris intervient dans un contexte où les atteintes contre les lieux de culte musulmans se multiplient. Ces derniers mois, plusieurs faits similaires ont été signalés dans différentes régions de France, renforçant le sentiment d’inquiétude au sein des communautés musulmanes.
Les statistiques montrent une hausse alarmante des actes antimusulmans en France. Sur les cinq premiers mois de 2025, 145 actes antimusulmans ont été recensés, soit une augmentation de 75 % par rapport à la même période en 2024. Parmi ces actes, les atteintes aux personnes ont bondi de 209 %, représentant plus des deux tiers des cas signalés. En 2023, les services de l’État avaient déjà recensé 242 faits antimusulmans, en hausse de 30 % par rapport à 2022. Enfin, selon un rapport parlementaire, 39 % des musulmans en France estiment avoir été victimes d’actes islamophobes.
Ces chiffres, reconnaissent plusieurs observateurs, sont probablement sous-évalués en raison de nombreuses victimes qui ne portent pas plainte, ce qui souligne l’ampleur réelle du phénomène.