Politique, Journal de l'Islamophobie

France : “Irruption” islamophobe de députés RN sur un campus parisien

– Le ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, condamne une visite non autorisée à l’université Sorbonne Paris Nord, après un article polémique d’un média d’extrême droite.

Ümit Dönmez  | 28.11.2025 - Mıse À Jour : 28.11.2025
France : “Irruption” islamophobe de députés RN sur un campus parisien Source : https://x.com/BallardPhilippe

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez


Le ministre français de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Philippe Baptiste a dénoncé vendredi 28 novembre l’intrusion de trois députés du Rassemblement national sur le campus de l’université Sorbonne Paris Nord (USPN), à Villetaneuse, qualifiant cette initiative de « politicienne » et réalisée « sans autorisation ».

Sur la plateforme sociale américaine X, Philippe Baptiste a dénoncé une « irruption » effectuée « accompagnés de caméras », sans respect des règles de sécurité ni du droit à l’image. Il a rappelé que « l’université est un service public régi par la loi » et affirmé que les présidences d’université disposent d’un pouvoir de police administrative. Un courrier formel sera adressé à la présidence de l’Assemblée nationale.

Les députés Julien Odoul, Philippe Ballard et Laurent Jacobelli ont justifié leur déplacement en évoquant la volonté de « vérifier sur place » les affirmations d’un article de Valeurs actuelles, un magazine d’extrême droite, qui qualifiait l’université de « temple du communautarisme musulman ». Des vidéos tournées dans les couloirs de l’établissement ont été publiées sur leurs réseaux sociaux.

La présidence de l’université a dénoncé une opération menée sans autorisation, regrettant une « mise en scène » construisant une image « déformée » de l’établissement. « La diversité sociale, culturelle et intellectuelle qui traverse notre établissement est une force », a-t-elle souligné dans un communiqué publié sur son site.

Le ministre a apporté son « soutien à la communauté de l’USPN » et jugé « inacceptable » l’instrumentalisation de l’université « à des fins politiciennes ». Si le mot islamophobie n’a pas été employé par les autorités, la nature même de l’opération – reposant sur un récit centré sur l’islam en France, ne laisse nul doute sur la motivation stigmatisante des députés RN à l’égard des étudiants musulmans.




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