Monde, Jamal Khashoggi

Al-Joubeir : Nous œuvrons à trouver la dépouille de Khashoggi

-Il s’agit d’un premier commentaire du ministre saoudien des Affaires étrangères sur l’Affaire Khashoggi

Mona Saanouni  | 21.10.2018 - Mıse À Jour : 22.10.2018
Al-Joubeir : Nous œuvrons à trouver la dépouille de Khashoggi

Riyad

AA / Riyad

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir a déclaré, dimanche, que l’Arabie saoudite s’efforçait de trouver la dépouille du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi, assassiné dans le consulat du Royaume à Istanbul.

Il s’agit d’un premier commentaire d’al-Joubeir sur la disparition de Khashoggi, a rapporté la chaîne saoudienne "Al-Arabiya" citant la chaîne américaine "Fox News".

"Nous œuvrons à trouver la dépouille de Khashoggi et à déterminer ce qui s'est passé", a indiqué le ministre saoudien affirmant que "toute nouvelle information sur l’affaire en question sera communiquée [à l’opinion publique]".

Al-Joubeir a, d’autre part, nié que le prince héritier saoudien, Mohammed bin Salman, soit au courant de l'Affaire Khashoggi.

Le chef de la diplomatie saoudienne a qualifié "d’erreur grave" l’assassinat du chroniqueur du "Washington Post". Il a, par ailleurs, souligné la détermination de Riyad à traduire en justice les responsables du meurtre de Jamal Khashoggi.

Il a expliqué que "des rapports contradictoires sur la sortie de Khashoggi du consulat avaient incité le Royaume saoudien à diligenter une enquête".

Et al-Joubeir de conclure : "les relations qu’entretiennent Washington et Riyad dépasseront la crise de Khashoggi".

Riyad a admis, samedi à l’aube, que le journaliste saoudien, Jamal Kashoggi, a trouvé la mort dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul à la suite d’une bagarre qui aurait mal tourné.

Riyad a, également, annoncé l’arrestation de 18 saoudiens liés à l’Affaire Khashoggi. Toutefois, l’Arabie saoudite n’a pas précisé où se trouvait la dépouille du chroniqueur du "Washington Post" disparu depuis le 2 octobre.

De son côté, le roi saoudien a démis de leurs fonctions plusieurs hauts responsables saoudiens, dont Ahmad Hassan Mohammad Asiri, directeur-adjoint des services de renseignements et Saoud al-Qahtani, conseiller au rang de ministre à la Cour royale saoudienne après l’annonce du meurtre de Khashoggi.

Le monarque saoudien a, également, ordonné la formation d’un comité dirigé par son fils, le prince héritier Mohammed bin Salman, pour la restructuration des services de renseignement.

Toutefois, des médias occidentaux ont mis en doute la version officielle de l’Arabie saoudite, affirmant qu'elle "soulevait des suspicions immédiates", d’autant plus que Riyad a reconnu pour la première fois le meurtre de Khashoggi après 18 jours de silence.

Vendredi, le "New York Times" a révélé un plan qui pousserait Asiri, un proche du prince héritier, à "servir de bouc émissaire" et à porter toute la responsabilité de l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

Le journal américain avait également indiqué, citant une source turque de premier plan, que Khashoggi avait été tué deux heures après son entrée au consulat et y été démembré à la scie, à la manière du célèbre film américain "Pulp Fiction".

Selon la même source, de hauts responsables sécuritaires turcs ont conclu que Khashoggi avait été assassiné à l'intérieur du consulat, sur ordre des plus hauts niveaux de la Cour royale.

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