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Le 28e programme de formation de correspondant de guerre de l’agence Anadolu a débuté

- L’Agence Anadolu a lancé, avec la TİKA et l’Académie de police, la 28e formation de correspondants de guerre destinée à préparer les journalistes aux zones de conflit et de crise

Zehra Tekeci Eser  | 03.11.2025 - Mıse À Jour : 04.11.2025
Le 28e programme de formation de correspondant de guerre de l’agence Anadolu a débuté

Ankara

AA / Ankara / Zehra Tekeci Eser

Le 28e programme de formation de correspondant de guerre, organisé par l’Agence Anadolu (AA) en coopération avec la Présidence de l’Académie de police et l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA), a débuté dans le but de former des journalistes appelés à exercer dans des zones de guerre, de catastrophe ou de crise.

La cérémonie s’est tenue dans le campus de Golbasi de l’Académie de police à l’occasion de l’ouverture de cette nouvelle session.

Le vice-président de l’Académie de police, Fatih Inal, a rappelé que les principales victimes des guerres sont les femmes, les enfants et les civils non armés.

Attirant l’attention sur le « massacre et le génocide » en cours à Gaza, il a souligné que « plus de 250 journalistes ont malheureusement perdu la vie en poursuivant la vérité, et pire encore, en étant délibérément pris pour cibles ». « Je maudis ceux qui ont commis ces atrocités, qui ont tué des enfants, des femmes et des journalistes innocents », a-t-il ajouté, exprimant l’espoir « qu’il n’y ait plus jamais de guerres, que les enfants et les femmes ne versent plus de larmes et que les journalistes puissent annoncer de bonnes nouvelles ».

Inal a rappelé que l’Académie de police, pilier de 180 ans de la formation policière en Türkiye, partage dans ce programme son expérience et son savoir-faire avec les professionnels de la presse.

Il a ajouté que cette formation vise à faciliter la vie des journalistes confrontés à des conditions extrêmes et à renforcer leurs compétences de survie, précisant que « les conditions difficiles ne se rencontrent pas seulement en temps de guerre, mais aussi lors de catastrophes naturelles, de tremblements de terre, d’inondations ou d’incendies de forêts ».

Il a noté que « parfois, des mouvements sociaux dégénèrent et ceux qui veulent les couvrir deviennent eux-mêmes victimes de la violence », avant de souligner que « ce programme leur apprendra comment gérer ces situations, se protéger et agir avec prudence ». Selon lui, « ce sera une formation exigeante » et « le seul programme au monde certifié dans ce domaine ».

Inal a précisé que le programme comprend des cours variés tels que la conduite avancée, l’orientation sur carte, la reconnaissance des explosifs, la survie dans des plans d’eau fermés, la couverture des manifestations, la survie en milieu naturel, la recherche de nourriture, la construction d’abris, la gestion des scénarios d’enlèvement ou encore les déplacements de nuit sur de longues distances.

- « Les journalistes sont eux aussi victimes du génocide »

Le chef du département des relations extérieures et des partenariats de la TIKA, Ugur Tanyeli, a indiqué qu’il s’agissait de la dernière formation de l’année et que, cette fois, le groupe principal était composé de journalistes francophones venus majoritairement d’Afrique. Rappelant que la TIKA mène depuis sa création de nombreux projets dans des pays amis et frères, il a souligné l’importance accordée à l’investissement dans le capital humain dans tous les secteurs.

Tanyeli a qualifié la tragédie vécue à Gaza de plus grande catastrophe de ces dernières années, affirmant que « les journalistes, dont les droits sont censés être protégés par le droit international, ont eux aussi été victimes de ce génocide ». Il a ajouté que « près de 250 membres de la presse ont perdu la vie » et que « Gaza est devenue, hélas, le plus grand cimetière de journalistes au monde ».

Il a précisé que cette formation vise à mieux préparer les reporters à de telles conditions, grâce aux instructeurs sélectionnés parmi l’Académie de police, l’AFAD et les Forces armées turques.

- Plus de 16 000 journalistes formés depuis 2012

La directrice de l’Académie de l’AA, Zeynep Bayramoglu Ozturk, a indiqué que 27 sessions avaient déjà été menées dans le cadre du programme et expliqué que « l’objectif est de faciliter la vie des journalistes amenés à travailler dans des zones de crise et des conditions difficiles ». Elle a ajouté : « J’espère que vous n’aurez jamais à utiliser ces connaissances, mais si vous devez le faire, qu’elles vous permettent de rester en vie et de poursuivre votre mission journalistique dans les meilleures conditions. »

Elle a rappelé que l’Académie de l’AA avait été fondée en 2012 et qu’« entre 2012 et 2024, 382 formations ont été organisées, accueillant plus de 16 000 journalistes ». « Nous continuons à améliorer et à actualiser nos programmes. J’espère que cette formation sera enrichissante et utile pour vous », a-t-elle déclaré.

Le programme accueille 24 stagiaires, dont 9 employés de l’Agence Anadolu et 15 journalistes venus de Djibouti, de Tunisie, du Sénégal, du Niger, du Cameroun, de la République démocratique du Congo, du Gabon, du Tchad et de la Guinée.

* Traduit du turc par Serap Dogansoy


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