La sécurité tunisienne a saisi, en janvier 2014, une marchandise de contrebande évaluée à environ 9 millions de dinars, soit 6 M USD, rapporte dimanche le ministère tunisien de l’Intérieur.
Les autorités tunisiennes ont pu contrarier environ 14 opérations de transport illégal de ces marchandises, selon un communiqué du ministère. 79 personnes impliquées dans cette opération ont été arretées.
Selon une étude de la Banque mondiale, récemment publiée, la valeur annuelle des produits de contrebande transportés sur les frontières terrestres tunisiennes est de 2 milliards de dinars tunisiens, soit plus qu’un milliard de dollars.
Le commerce non déclaré est considéré comme étant l’un des plus grands problèmes que connait le climat d’affaires en Tunisie souffrant aujourd’hui d’un déficit au niveau de la liquidité.
Dans ce contexte, "le gouvernement tunisien est entrain de perdre des sommes très importantes au niveau des recettes publiques, soit les frais et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ainsi que les autres impots, à cause du commerce non déclaré notamment sur les frontières avec l’Algérie et la Libye", mentionne la Banque mondiale.
«Les marchandises de contrebande les plus importantes sont les hydrocarbures (carburants), les vetements du «frip» (les vetements usés), les fruits et les appareils ménagers», a précisé le responsable de la Banque mondiale Lotfi Ayadi indiquant que les causes contribuant à l’augmentation de ces phénomènes sont diverses et dont la principale est liée au taux élevé des tarifs sur les impots, s’élevant parfois à 100%.
Des experts affirment toutefois que le commerce non déclaré, basé sur la contrebande, est la source de vie de plusieurs Tunisiens, arguant que ce type de commerce impose la baisse des prix pour certains produits.
