
AA/ Niger/Niamey-Balima Boureima
Le groupe nucléaire français Areva, a annoncé la suspension du projet de mise en exploitation du gisement d'uranium nigérien dans la mine d'Imouraren (nord), en attendant « l’amélioration des conditions du marché », d’après un communiqué lu conjointement par des représentants du groupe et les autorités nigériennes, lundi à Niamey, capitale du Niger.
Les deux parties ont déclaré que « le prix actuel de l’uranium, en train de baisser, ne permet pas une exploitation rentable » c’est pourquoi « un comité stratégique paritaire associant l’Etat du Niger et Areva sera mis en place afin d’analyser périodiquement ces conditions de marché et de décider de la date (de la reprise) de la mise en exploitation. »
Le groupe nucléaire français et le Niger doivent en outre signer, lundi, ultérieurement, de nouvelles conventions, qui ne prendront a priori pas en compte la loi minière de 2006, d'après les pourparlers en cours dans la matinée de lundi, a rapporté un correspondant de Anadolu.
La loi minière, réclamée par le gouvernement, oblige les compagnies à verser au Niger au moins 12 % des dividendes issues de l'exploitation minière, ce qu'à toujours refusé Areva.
Jusqu'ici, le groupe français verse 5.5 % de ses dividendes au pays, ce qui a entravé, durant plusieurs mois, les pourparlers avec le gouvernement nigérien, et provoqué le mécontentement de celui-ci, d'après différents communiqués de la présidence.
Cependant, Areva, en échange de la non application de la loi minière, doit s'engager, dans le cadre de nouvelles conventions, à apporter « son soutien à des projets d’aménagement et de développement dans la région nord du Niger, qui abrite les mines d’uranium, avec le financement de la route Tahoua-Agadez à hauteur de 90 millions d’euros et d’un programme de développement agricole dans la vallée d’Irhazer à hauteur de 17 millions d’euros » annonce le communiqué.
Le groupe va par ailleurs engager « des travaux pour la construction à Niamey d’un siège social regroupant l’ensemble de sociétés minières nigériennes liées à ses activités », conclu le texte.
Le Niger est le quatrième producteur d’uranium au monde derrière le Canada, l'Australie et le Kazakhstan, mais aussi l’un des pays les plus pauvres, c’est pourquoi il souhaite voir augmenter les revenus qu’il tire de ses richesses.
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