AA/ Bamakou/ Moussa Bolly
La première raffinerie d’or malienne entrera en action, fort probablement, vers la première moitié de 2015, selon une source du ministère malien des Mines qui a requis l'anonymat
Baptisée « Kankou Moussa », du nom du dixième roi de l'empire du Mali qui a gouverné de 1312 à 1337, et d’une capacité initiale de 20 tonnes, cette raffinerie pourrait atteindre plus tard une capacité de 50 tonnes par mois, a indiqué à Anadolu la même source, qui a requis l'anonymat.
La construction de cette raffinerie, dont le coût total est estimé 45 millions d’euros, a accusé un certain retard, en raison de l’instabilité politique et sociale secouant le pays depuis janvier 2012. Elle devait entrer en production en novembre 2013, selon la même source.
Le Mali, classé 3e pays producteur d’or sur le continent, après l’Afrique du Sud et le Ghana, aurait produit en 2013 environ 47 tonnes d'or brut. Selon la Direction nationale des Mines et de la Géologie, la moyenne annuelle de production est de 50 tonnes depuis 1996.
Cette raffinerie est donc très attendue par toutes les parties prenantes, qui "comptent beaucoup sur elle" pour accroître la contribution du métal jaune à l’économie nationale et au développement socio-économique du Mali, en assurant une importante valeur ajoutée.
Le métal précieux rapporte actuellement au pays près de 200 milliards de FCFA (près de 413 millions usd), sans compter les salaires versés aux employés et les réalisations consenties (écoles, centres de santé, adductions d’eau, aménagement de plaines agricoles…), d’après M. Lassana Guindo, conseiller technique au ministère malien des Mines.
Le pays dispose aujourd’hui de 9 mines d’or, concentrées essentiellement dans le sud et l’ouest. Le secteur industriel y afférent emploie environ 5 000 personnes. Depuis quelques années, l’or représente 75 % de l’ensemble des exportations maliennes.
La raffinerie qui sera implantée près de l’aéroport international de Bamako-Sénou, devra créer 500 emplois directs, au démarrage.
