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Le groupe français Areva signe un accord avec le Niger sur les mines d'uranium

Après deux ans de négociations, Areva accepte de se soumettre à la loi minière de 2006.

26.05.2014 - Mıse À Jour : 26.05.2014
Le groupe français Areva signe un accord avec le Niger sur les mines d'uranium

AA/ Niger/Niamey-Balima Boureima

Le géant français Areva et le Niger ont annoncé, lundi, avoir signé un nouvel accord renouvelant le contrat d’exploitation de deux mines d’uranium, à Niamey, rapporte un communiqué lu conjointement par des représentants du groupe et les autorités nigériennes

Au terme de négociations qui ont duré toute la matinée de lundi, Areva a finalement accepté que la loi minière de 2006, obligeant  les compagnies à verser  au Niger au moins 12% des dividendes issues de l’exploitation minière, soit appliquée aux deux sociétés qui exploitent les mines dans le nord du pays et qui sont contrôlées par le groupe français, à savoir la  Somaïr (Société des mines de l'Aïr) et la Cominak (Compagnie minière d'Akouta)

Jusqu'ici, le groupe français versait 5.5 % de ses dividendes au pays, ce qui a  entravé, durant plusieurs mois, les pourparlers avec le gouvernement nigérien, et provoqué le mécontentement de celui-ci, d'après différents communiqués de la présidence. 

Le communiqué annonçant le nouvel accord, mentionne également le fait que les deux sociétés contrôlé par Areva, seront exemptées de TVA.

La durée de l’accord n’est pas mentionné dans le texte mais « engage les partenaires sur le long terme et consacre la place majeure du Niger au sein de l’industrie mondiale de l’uranium », selon le président du directoire d’Areva, Luc Oursel, cité par le communiqué.

En prélude à la signature de l’accord, Areva avait  annoncé la suspension du projet de mise en exploitation du gisement d'uranium nigérien dans la mine d'Imouraren (dans le nord du pays), en attendant « l’amélioration des conditions du marché », d’après un premier communiqué datant de lundi matin.

Les deux parties avaient déclaré que « le prix actuel de l’uranium, en train de baisser, ne permet pas une exploitation rentable » c’est pourquoi « un comité stratégique paritaire associant l’Etat du Niger et Areva sera mis en place afin d’analyser périodiquement ces conditions de marché et de décider de la date (de la reprise) de la mise en exploitation. » 

Le groupe français avait également promis que dans le cadre de nouvelles conventions, il apportera « son soutien à des projets d’aménagement et de développement dans la région nord du Niger, qui abrite les mines d’uranium, avec le financement de la route Tahoua-Agadez à hauteur de 90 millions d’euros et d’un programme de développement agricole dans la vallée d’Irhazer à hauteur de 17 millions d’euros », toujours d'après le premier communiqué.

  Le groupe va par ailleurs engager « des travaux pour la construction à Niamey d’un siège social regroupant l’ensemble des sociétés minières nigériennes liées à ses activités », a conclu le texte.

Le Niger est le quatrième producteur d’uranium au monde derrière le Canada, l'Australie et le Kazakhstan, mais qui  demeure, paradoxalement, l’un des pays les plus pauvres du continent africain figurant au dernier rang du classement de l'indice de développement humain des Nations unies

 
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