
AA/ Tunis/ Aroua Gharbi
La Tunisie se prépare à une saison des moissons « exceptionnelle», selon la plus grande organisation agricole (UTAP), avec une progression de la production céréalière de 60% par rapport à la saison 2013, pour atteindre environ 22 millions de quintaux, selon des prévisions du ministre de l'Agriculture, Lassad Lachaal.
Les dernières pluies ont favorisé cette performance, selon le ministre. En 2013, sècheresse oblige, la production nationale de céréale est descendu à 12 millions de quintaux, alors que la consommation de la Tunisie s’élève à 25 millions de quintaux.
Figurant parmi les priorités de son ministère, il indiqué que les préparatifs se poursuivent pour garantir des conditions optimales aux différentes étapes de la récolte (moisson, collecte et stockage) ainsi que la disponibilité de la main d’œuvre de qualité.
La capacité de stockage est de 12 millions de quintaux, a-t-il rappelé, mais depuis 2012 on compte onze opérateurs privés dans les opérations d’entreposage.
Par ailleurs, il a précisé que la Tunisie dispose d’un stock de deux mois de consommation de céréales.
« Des commissions spéciales ont été formées au sein du ministère pour examiner à temps les éventuels problèmes de la prochaine saison », a-t-il précisé à Anadolu.
Sur un autre plan, la performance de cette année est de nature à améliorer les indicateurs de l’économie nationale, en limitant les importations libellées en devises et en pourvoyant des emplois saisonniers, selon plusieurs experts. D’ailleurs, la culture des céréales est le plus important secteur agricole en Tunisie, qui contribue à raison de 10% dans le PIB, attire 8% des investissements et emploi 16% de la force active.
Pour sa part, le Président de l’Union Tunisien de l’Agriculture et de la Pêche, Abdelmajid Zar, s’est montré optimiste quant à la saison des moissons de cette année. Toutefois, il a rappelé un ensemble d’obstacles qui perdurent, à savoir le manque des espaces de stockage, le non disponibilité de la main d’œuvre et les difficultés inhérentes au transport des récoltes.
La culture céréalière est fortement tributaire aux quantités de précipitations, ce qui confirme la volatilité des productions d’une année à l’autre.
Chaque année, le tunisien consomme en moyenne 250 kilogrammes de céréales, alors que la consommation moyenne des européens tourne autour de 130 kilogrammes.
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