
AA/Houcine Abbes
La Chine essaie, à travers ses entreprises, à mieux s’implanter en Afrique, continent considéré par les investisseurs à fortes potentialités de développement et où les opportunités d’investissement sont très importantes. C’est notamment à l’Afrique subsaharienne que la Chine accorde la plus haute importance.
C’est dans cette perspective que la Chine accorde à plusieurs pays africains dont, principalement, la Guinée, des crédits avantageux, à des taux très bas.
Environ 800 entreprises chinoises sont établies en Afrique. Elles travaillent, pour la plupart, dans les secteurs de l’énergie, de l’infrastructure et des banques, selon des rapports sur la situation économique du continent africain.
Des données publiées par des universités américaines indiquent qu’environ cinq grandes entreprises chinoises travaillent dans l’exploration, la production et le raffinage du pétrole et du gaz dans 18 pays africains.
Les échanges commerciaux de la Chine avec l’Afrique représentent 5% du total de ses échanges avec le reste du monde.
Les importations de la Chine en provenance d’Afrique sont, à 80%, des produits pétroliers ou des matières brutes. En 2011, la valeur de ces importations a été de l’ordre de 93,2 milliards de dollars.
Un tiers des importations pétrolières de la Chine proviennent, en effet, de l’Angola, du Soudan, et du Congo .
Un rapport de l’institut américain Brookings précise qu’au cours de l’année 2011 les investissements chinois en Afrique ont représenté 4,3% du total du total des investissements chinois dans le monde.
L’intérêt que porte la Chine au continent africain n’est pas apprécié par tous, l’Occident accuse, en effet, le géant asiatique de vouloir s’accaparer les richesses du continent et d’y appliquer une politique inéquitable dans la mesure où il tire profit des richesses sans penser à y déployer une stratégie de développement humain durable.
Lors d’une visite au Sénégal en 2012, Hilary Clinton, alors Secrétaire d’Etat américain, a déclaré, s’adressant indirectement à la Chine, que «Le continent africain a besoin de partenariats qui permettraient d’en augmenter la valeur et non pas de ceux qui vont lui enlever sa valeur ».
C’est dans ce cadre, que le président américain Obama a décidé la tenue, au début du mois d’août courant, du premier sommet afro-américain. Un sommet qui fût une occasion de soulever les questions sécuritaires du continent, celles relatives à la lutte contre le virus Ebola dans la partie Ouest du continent, mais surtout celles économiques, commerciales et énergétiques.
Le sommet afro-américain a, par ailleurs, permis de mobiliser 37 milliards de dollars en faveur de l’Afrique. Une enveloppe qui couvre des accords, des aides financières et des promesses d’investissement et d’échanges commerciaux ainsi qu’un soutien financier pour les efforts déployés dans le secteur sanitaire.
Depuis 2009, la Chine est le premier partenaire de l’Afrique, ses échanges commerciaux avec le continent ne cessent d’augmenter.
La Chine qui dispose de grandes réserves en devises (3800 Milliards de dollars) compte, en effet, les réinvestir à l’international notamment en Afrique.
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