Un musée londonien s'apprête à restituer des objets africains pillés
- Le musée Horniman accepte de restituer au Nigeria 72 objets pillés durant l'ère coloniale
London, City of
AA / Londres / Muhammad Mussa
Un important musée du Royaume-Uni a annoncé, dimanche, qu'il se proposait de restituer 72 objets d'art africains pillés durant l'ère coloniale de l'Empire britannique.
Le Horniman Museum, dans le sud de Londres, a accepté de restituer au Nigeria les célèbres objets volés, dont certains connus sous le nom de bronzes du Bénin, à la suite d'une demande de la Commission nationale des musées et des monuments (NCMM) de ce pays.
"Il est évident que ces objets ont été obtenus par la force, et une consultation externe nous a confortés dans l'idée qu'il est à la fois éthique et approprié de les restituer au Nigeria", a déclaré Eve Salomon, présidente du conseil d'administration du musée.
"Le Horniman est heureux de pouvoir prendre cette mesure et nous sommes impatients de travailler avec le NCMM pour assurer la conservation à long terme de ces précieux objets", a ajouté Eve Salomon, selon un communiqué de presse du musée.
Les objets ont été dérobés par les forces coloniales britanniques lors d'une incursion militaire en 1897 dans l'ancienne colonie de Benin City, dans l'actuel Nigeria.
La collection comprend 12 plaques en laiton, connues sous le nom de bronzes de Bénin, un autel en laiton, des accessoires cérémoniels en ivoire et en laiton, des cloches en laiton, des objets de la vie quotidienne tels que des éventails et des paniers, ainsi qu'une clé "du palais du roi".
"Nous accueillons très favorablement cette décision des administrateurs du Horniman Museum and Gardens", a déclaré Abba Tijani, le directeur général du NCMM.
"Après l'aval de la Charity Commission, nous nous réjouissons d'une discussion productive sur les accords de prêt et les collaborations entre la Commission nationale des musées et des monuments et le musée Horniman", a ajouté Tijani.
Le musée londonien a reçu la demande de la Commission nationale des musées et des monuments en janvier de cette année et a entrepris une analyse approfondie des objets afin de déterminer ceux qui répondaient aux spécifications de la Commission.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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