Turquie / Ishak Pacha: l'unique palais ottoman sur les terres d'Anatolie
- Le palais de 235 ans, est l'un des monuments ottomans les plus importants d'Anatolie, il figure sur la liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2000

Ağrı
AA – Agri (Turquie)
Le palais Ishak Pacha, l'un des exemples les plus remarquables de l'architecture ottomane du XVIIIe siècle, situé dans l'est de la Turquie, attire l'attention des touristes tout en apportant un éclairage sur l'histoire.
Construit sur la Route de la Soie près de la frontière iranienne à quelques kilomètres à l'est de Dogubayazit, district de la province d'Agri, le palais d'Ishak Pacha est le plus grand palais après celui de Topkapi, situé à Istanbul.
Interrogé par l'agence Anadolu (AA), Yusuf Cetin, professeur à l'Université d'Igdir, a indiqué que "le palais Ishak Pacha est également important parce qu'il est le seul palais [ottoman] en Anatolie".
Par ailleurs, Cetin a partagé que le palais Ishak Pacha englobe non seulement l'architecture ottomane, mais porte aussi les traces de l'art décoratif seldjoukide et les traditions des arts caucasiens. Un trésor historique où se reflète harmonieusement un mélange de traditions architecturales anatoliennes, iraniennes et mésopotamiennes du nord.
Splendeur d'une époque révolue, le palais, situé sur une colline à cinq kilomètres à l'est de Dogubayazit, a été inscrit sur la liste indicative du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), le 25 février 2000.
Ce palais vieux de 235 ans est une structure complexe, composée de plusieurs cours en forme de "U" ainsi que de bâtiments annexes. Il compte pas moins de 116 chambres, un système de chauffage central ainsi qu'un système de toilettes.
"Il dispose d'une sorte de système de chauffage qui consiste en des tuyaux d'argile posés dans les murs pour assurer la circulation de l'eau chaude, a expliqué Cetin. Une autre caractéristique intéressante du palais est qu'il possède des toilettes confortables que l'on ne peut même pas voir dans les palais européens de l'époque."
Se référant à l'histoire millénaire du district de Dogubayazit, il a souligné que les vestiges historiques qui l'entourent valent également la peine d'être vus.
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