Culture et Arts

Tunisie : Chiraz Laatiri, la ministre de la Culture, au cœur d’une polémique

La ministre des Affaires culturelles s’est excusée après des propos largement critiqués sur Facebook

Meher Hajbi  | 12.04.2020 - Mıse À Jour : 15.04.2020
Tunisie : Chiraz Laatiri, la ministre de la Culture, au cœur d’une polémique

Tunisia

AA / Tunis/ Meher Hajbi

La ministre tunisienne des Affaires culturelles, Chiraz Laatiri s’est excusée, dimanche, après des propos largement critiqués sur Facebook en relation avec la reprise des tournages des séries ramadanesques.

En effet, les internautes reprochent à Laatiri un privilège accordé aux producteurs, aux acteurs et aux médias diffuseurs. Certains l’accusent de “népotisme”, après sa décision non conforme aux règles du confinement général imposé, le 22 mars, pour contrôler la propagation du Covid-19.

Face aux critiques, la ministre des Affaires culturelles a révélé “un triste constat”, en l’occurrence, “un énorme manque d’éducation à la culture en Tunisie”. Dans un texte rendu public, samedi, Laatiri a lancé un appel, via son compte personnel Facebook, à “une mobilisation pour la mise en place d’un plan d’action pour y remédier”.

Laatiri s’est attirée, encore une fois, les foudres des internautes. Alors que les commentaires d’indignation ont immédiatement fusé après sa publication polémique, elle s’est rétractée, dans un premier temps, en supprimant son post avant de s’excuser par la suite.

A travers un communiqué publié dimanche sur sa page officielle, la ministre des Affaires culturelles s’est dite surprise des réactions négatives. “Mes propos ont été mal interprétés. Je tiens à exprimer mes regrets car je ne comptais offenser personne. Il semble que le message ne soit pas parvenue, ainsi, je m’excuse auprès de tous ceux que j’ai blessé”, a-t-elle écrit.

Depuis l’annonce de la reprise des tournages des feuilletons télévisés, prévus pour le mois béni du Ramadan, la ministre s’est trouvée au cœur d’une polémique enflante.

Du citoyen lambda aux hommes de média, nombreux se sont acharnés contre ce qu’ils considèrent une politique de deux poids deux mesures dans un contexte très particulier après la propagation du coronavirus dans le pays.

En Tunisie, le nouveau coronavirus, officiellement connu sous l'appellation de Covid-19, a fait 685 contaminations, 28 décès tandis que 43 personnes se sont rétablies de l’infection.

Le virus s'est propagé dans 202 pays à travers le monde. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué que la pandémie était une urgence sanitaire internationale en passant le niveau d’alerte contre le virus à “très élevé”.

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