"Tel Aviv sur Seine", défendu par la maire de Paris, et par le parti d'extrême droite
Tel Aviv, est "une ville ouverte à toutes les minorités, y compris sexuelles, créative, inclusive", a affirmé Hidalgo.

AA - Paris - Bilal Muftuoglu
La mise à l'honneur de la ville de Tel Aviv par la mairie de Paris, objet des critiques des associations et des responsables politiques, a permis une chose presque inédite sur la scène politique en France: Réunir le Parti socialiste (PS) et le parti d'extrême-droite, le Front national (FN).
Face à des critiques appelant à l'annulation de l'évènement célébrant le "partenariat culturel" entre Tel Aviv et Paris sur les rives de la Seine, Anne Hidalgo, maire de Paris, a défendu l'organisation de la journée, prévue pour jeudi le 13 août. Tel Aviv, est "une ville ouverte à toutes les minorités, y compris sexuelles, créative, inclusive, en un mot une ville progressiste", a affirmé Hidalgo, dans sa tribune parue mardi au Monde.
Répliquant aux critiques de la désignation d'une ville israélienne, au premier anniversaire de l'opération de l'armée israélienne contre la Bande de Gaza, Hidalgo a noté, "On peut condamner la politique du gouvernement Nétanyahou sans punir la population israélienne".
"C’est à Tel-Aviv qu’ont eu lieu les manifestations de solidarité les plus impressionnantes avec la famille de l’enfant palestinien brûlé vif par des fanatiques", a par ailleurs évoqué la maire de Paris.
La mairie de Paris a reconnu l'Etat de Palestine, avant le gouvernement français et a offert son aide à la population de Gaza après les "destructions" de l'an dernier, a renchéri Hidalgo dans sa tribune.
Vivement critiqué par les partis de gauche représentés au sein du Conseil municipal de Paris, "Tel Aviv sur Seine" a trouvé des partisans de l'autre extrême du spectre politique, à savoir le parti de Marine Le Pen, le Front national. Dans son commentaire pour Le Figaro, le trésorier national du parti, Wallerand de Saint-Just, a dit ne voir "absolument aucun inconvénient à ce que cet événement festif ait lieu", tout en jugeant Israël "un pays comme un autre".
Dans son message sur Twitter, le trésorier national du FN a appelé la police à protéger "Paris Plages", face aux critiques de ce qu'il qualifie d’irresponsables et des fanatiques".
D'autre part, l'AFPS (Association France Palestine Solidarité) a annoncé qu'elle se mobilise contre l'organisation de la journée sur les rives de la Seine. Dans son communiqué, l'AFPS a pointé une "opération de communication à laquelle la Ville de Paris accepte de se prêter pour redorer l'image de l'Etat d'Israël".
L'association a aussi appelé la maire à annuler l'évènement dans une lettre ouverte, "par respect pour la population palestinienne, qui subit tous les jours la violence et l'enfermement".
Selon un sondage mené par la chaîne d'info BFMTV, les Parisiens seraient majoritairement contre l'organisation d'un tel évènement. Sur 26 001 sondés, 61% se disent "choqués" par la désignation de la ville de Tel Aviv, comme la ville d'honneur dans l'édition 2015 de Paris Plages.
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.