AA – Londres

Le prince Charles a remis un prix à une architecte turque, Zeynep Ikbal, pour son projet relatif à la construction d’un centre culturel turc dans la capitale britannique, Londres.

Après avoir terminé sa maîtrise à l'école des arts traditionnels, fondée par le prince Charles en 2005 à Londres, Zeynep Ikbal, qui a réussi à se placer parmi les trois premiers étudiants grâce à son projet de centre culturel turc, s’est vue remettre un prix par le prince Charles de Galles lui-même.

La lauréate du prix «Kairos», décerné pour son projet intitulé «Hayat» (Vie), a fait part à l’Agence Anadolu (AA) de ses observations relatives à ses travaux et au prix obtenu.

Après avoir obtenu son diplôme d'architecture à l'Université technique de Vienne en 2012, Ikbal a travaillé, pendant trois ans, dans le domaine de l'architecture ottomane à Istanbul. Elle a, plus tard, intégré l’École d’arts traditionnels à Londres grâce à la bourse Al Boukhari.

Cette dernière a expliqué qu’elle a choisi d'appliquer les arts traditionnels, sa spécialité, dans la conception de son projet.

«Dans ce projet, je me suis principalement concentrée sur l’architecture islamique et les arts traditionnels, en particulier l'architecture turque, a-t-elle fait savoir. Je pense que, si vous êtes turque, vous devriez avoir une conception enracinée dans votre propre culture. Il est également important que le design architectural s’intègre à l’époque actuelle.

J'ai conçu un projet de centre culturel turc à Londres. Il était important de recourir à la géométrie dans le projet. Je ne voulais pas monter un immeuble d’Istanbul dans un autre pays. J’ai pensé qu’il fallait comprendre la culture de cet endroit, les codes de la ville et de son art si je souhaitais implanter un centre culturel à Londres. C’est ainsi que j’ai procédé.»

- Le prince a visité l’exposition

Indiquant que le prince Charles visite chaque année l’école en sa qualité de tuteur, Ikbal a précisé qu’elle a pu remporter le prix grâce a l’utilisation de la géométrie dans son design et ses dessins.

Soulignant que le prince s’est particulièrement intéressé aux faïences de Iznik (district de la province turque de Bursa, Ouest), Ikbal a fait savoir qu’ils ont discuté à propos d’architecture avec ce dernier.

«Dans l’architecture de nos jours les arts traditionnels sont délaissés, a-t-elle fait remarquer. Les dessins que j’ai réalisés en me concentrant sur ces arts ont particulièrement plu au prince.»

Enfin, Ikbal a partagé son souhait de mettre en œuvre son projet de centre culturel turc dans le quartier de Dalstone, à Londres, où la communauté turque est importante.

«Seul le financement du projet pourrait être un obstacle», a-t-elle conclu.