Le Bazin, un tissu typiquement malien qui orne bien des rues africaines pendant le Ramadan
Ses couturiers s'inspirent de la musique de Bob Marley pour confectionner des produits de qualité.

AA/ Bamako/ Baba Ahmed
Ses couleurs gaies attribuent une note joyeuse à une ambiance ramadanesque haute en couleurs au Mali et dans d'autres pays musulmans africains. Le Bazin relève à la fois d’un rite social et d’une richesse culturelle relatif au pays des plaines sahariennes.
Un rite qui s’apprête à renouer avec les beaux jours dans près de quarante jours, puisque le mali et le monde musulman accueille le mois saint dans près de quarante jours
Au grand marché de Bamako, les couturiers du Bazin, richesse indéniable du textile africain, occupe une place de choix dans cet immeuble de cinq étages. Couturiers spécialistes et reste des professionnels accordent, en effet, les violons pour confectionner un produit de qualité.
Il y en a de tout pour tout le monde, grâce à la dextérité de couturiers qui s’inspirent à merveille de la musique de Bob Marley que recèlent les ateliers du souk.
« On donne aux femmes le Bazin pour teinture, une fois que c’est fait, le tissu arrive à l’atelier de couture. Après l’avoir cousu, on le renvoi sur le marché pour commercialisation», explique Ousmane Diaby, superviseur d’un atelier de couture de Bazin.
Dans cet atelier équipé de trentaine machines à coudre modernes, les couturiers semblent être totalement absorbés par leurs petites belles bécanes, tellement l’objectif est pesant.
Ils doivent préparer des centaines de tenues aussi bien pour les hommes que pour les femmes, à base de bazin.
Le fruit de la fatigue est souvent respectable, surtout quand le tissu est suffisamment disponible. « Lorsque nous avons beaucoup de Bazin, nous pouvons faire entre 100 et 120 complet par jour », affirme Diably.
Sur le marché malien, le prix d’un complet de boubou de Bazin pour homme varie entre 10.000Fcfa et 25.000 Fcfa (17 et 43 USD) pour les hommes, alors que le prix des boubous pour femmes varie entre 40.000 et 100.000 Fcfa (68 et 172 USD), en fonction du type et des motifs de la broderie.
Les boubous maliens, surtout ceux de l’atelier d’Ousmane Diably voyagent, au demeurant, très bien en Afrique. Ils sont commercialisés dans presque tous les pays de l’ouest, mais aussi en Afrique centrale.
L’activité connaît un épanouissement particulier lors du mois de Ramadan et de la fête de l’Aid el-Kébir, dans les pays majoritairement musulmans, comme le Sénégal, le Niger, le Tchad et le Nigria entre autres.