Culture et Arts

L’arrière petite nièce d’Oum Kalthoum serait-elle le nouvel «Astre de l’Orient»? (Interview)

- Sanaa Nabil (15 ans), une jeune chanteuse talentueuse est l’arrière-petite-nièce de la grande Diva égyptienne Oum Kalthoum.

Hatem Kattou  | 28.11.2017 - Mıse À Jour : 29.11.2017
L’arrière petite nièce d’Oum Kalthoum serait-elle le nouvel «Astre de l’Orient»? (Interview)

Al Qahirah
AA / Le Caire / Mohamed Erraies

Quarante-deux ans après la disparition de la chanteuse égyptienne Oum Kalthoum surnommée « l’Astre de l’Orient», a émergé Sanaa Nabil, une jeune chanteuse et l’une des proches de la Grande Diva égyptienne, qui réside à deux kilomètres du village natal de la cantatrice, dans la province de Dakahlia (Nord), pour rendre aux esprits une voix sublime du bon vieux temps.

Quiconque l’écoute ou contemple son visage et ses traits constate et décèle le lien de parenté entre elle et la chanteuse disparue, comme si cette dernière s’est réincarnée dans ce talent émergeant.

Oum Kalthoum, est le surnom de la plus célèbre artiste égyptienne et arabe du XXe siècle, Fatma al-Baltagui, native dans le village de Tmaïe El Zahayira dans la province de Dakahlia, en 1900 (selon les versions les plus crédibles) et est décédée dans la capitale Le Caire, le 3 février 1975.

Oum Kalthoum a plusieurs autres surnoms tels que « la Dame du chant », « L’Astre de de l’Orient » et « La Guitare de l’Orient ». Elle a débuté son parcours dès sa tendre enfance, un parcours couronné par une notoriété et une célébrité quasiment inégalables sur les plans national, arabe et mondial.

«Je suis très contente lorsqu’on me décrit comme l’héritière d’Oum Kalthoum. La responsabilité qui m’incombe devient encore plus lourde, dès lors que je souhaite obtenir, ne serait-ce qu’une part infinitésimale de son terrible succès», a déclaré Sanaa Nabil au correspondant d’Anadolu entourée de plusieurs objets de la Diva disparue, dont un manteau, des lunettes de soleil, un sac à main et une de ses rares photos.

Sanaa n’a pas seulement hérité les objets d’Oum Kalthoum, mais surtout son chant et cette confiance qui emplit sa voix et ses yeux, une confiance qui coule dans ses veines, alors qu’elle interprète une des célèbres chansons de la Diva «Fakkarouni» (Rappelez-moi).

D’ailleurs, l’interprétation de cette chanson par Sanaa est un véritable récital et régal pour l’oreille. La jeune chanteuse a réussi avec brio à interpréter une chanson difficile tout en rééditant les performances de son ancêtre.

Il s’agit de l’une des plus célèbres chansons d’Oum Kalthoum interprétée pour la première fois le 1er décembre 1996 et fait partie des chansons les plus proches au cœur de Sanaa qui dit avoir commencé l’apprentissage des chansons de l’Astre de l’Orient depuis l’âge de neuf ans.

L’adolescente n’est pas juste liée à Oum Kalthoum par les objets que renferme la maison mais elle la « croise » au quotidien en allant et en retournant de l’école via une statue qui illustre l’Astre de l’Orient érigé sur l’une des places situées à proximité de sa maison.

Alors qu’elle était encore au collège, Sanaa s’est produite à maintes reprises dans sa ville natale, la même que celle d’Oum Kalthoum ainsi que dans l’Opéra égyptienne au Caire.

« L’héritière » d’Oum Kalthoum a ajouté qu’elle a commencé depuis peu à écouter le chant occidental et à prêter une oreille attentive à ses particularités.

Quant à l’art turc, Sanaa a indiqué que « pour les feuilletons turcs, certes tout le monde les regarde, mais en tant que chanteuse, je focalise mon attention sur la musique et les mélodies, c’est ce qui m’intéresse dès lors que ces mélodies véhiculent une gamme de la musique orientale et égyptienne ».

Sur un autre plan, Sanaa ne cache pas son admiration pour des chanteurs célèbres et contemporains tels que les chateurs égyptiens Amr Diab et Chirine ainsi que Assala (Une chanteuse syrienne résidant en Egypte).

L’Egypte est connue depuis plusieurs décennies pour être un endroit pour découvrir les talents, que ce soit dans le domaine du chant ou du cinéma. Dans ses festivals et sur ses théâtres se sont produits des noms d’envergure des pays arabes de même que l’Egypte abrite un festival annuel de la musique arabe et des chansons originelles et du tarab (L’extase).

- Le Rêve de 2027

Dans dix ans, plus précisément en 2027, Sanaa Nabil caresse le rêve d’acquérir une partie du succès d’Oum Kalthoum et de faire partie du peloton des grands artistes en Egypte et dans le Monde arabe.

En dépit de son jeune âge, elle est résolue à graver les marches de la gloire jusqu’à devenir une artiste de renommée, à telle enseigne que la destinée lui attribue une décoration immuable, celle d’être qualifiée à nouveau d’une autre constellation qui naîtra en Orient.

La jeune chanteuse s’est rappelée d’une chanson interprétée par Oum Kalthoum, toute jeune, en 1937, en l’occurrence « Efrah Ya Qalbi » (Réjouis-toi mon cœur ».

Sanaa a chanté un morceau avec maestria et une voix mélodieuse, un extrait de cette chanson inoubliable comme des centaines d’autres d’Oum Kalthoum.
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın