Culture et Arts

Cinéma : Kim, la plus turque des Coréennes

Suite à la sortie en salle du film biographique « Ayla », son héroïne s'est rendue en compagnie des acteurs dans la ville de Gaziantep, en Turquie.

Özkan Beyer, Tuncay Çakmak  | 20.12.2017 - Mıse À Jour : 20.12.2017
Cinéma : Kim, la plus turque des Coréennes

Gaziantep

AA - Gaziantep

Kim Eunja dont l’enfance a été adaptée au cinéma dans l’oeuvre réalisée par Can Ulkay « Ayla », a retrouvé l’équipe du film à Gaziantep.

C’est avec émotion et nostalgie qu’elle est revenue sur sa rencontre avec Süleyman Dilbirliği, un soldat turc qui a risqué sa vie pour cette jeune orpheline coréenne durant la guerre de Corée.

"C'est le soldat Süleyman qui s'est occupé de moi mais l'ensemble des Turcs sont mes frères et sœurs, ils sont devenus ma famille", a affirmé Kim Eunja, Coréenne nommée "Ayla" par le militaire turc en référence au clair de lune du soir où il l’a rencontré.

Kim, qui s'est rendue en compagnie des acteurs dans la ville de Gaziantep, en Turquie, (à proximité de la frontière syrienne), lors du gala du film « Ayla », a confié au correspondant d’Anadolu que son enfance est la première chose qui lui vient à l'esprit à chaque fois qu'elle regarde le film.

Cette dernière qui se dit satisfaite de l'intérêt porté au film qui parle "d'amour, de paix mais aussi de guerre. Car il s'agit de soldats qui s'occupent d'une petite fille. Des soldats qui lui donnent de l'amour. Je souhaite que les enfants du monde entier grandissent avec amour", partage la Coréenne.

Cette dernière précise qu'elle n'a pu voir, pendant des années, son parrain, Süleyman Dilbirliği, en raison de la distance qui sépare les deux pays.

"Nos pays sont différents et très éloignés. Nos cultures sont différentes. Nous devons réaliser un long voyage pour nous voir", confie Kim.

Elle ajoute: "Imaginez vous quittez votre père pour le retrouver soixante ans plus tard. Je laisse place à votre imagination pour qualifier cette émotion".

- « J'aime beaucoup les Turcs »

Heureuse de voir son histoire adaptée au cinéma, Kim, exprime ses remerciements et explique que "c'est le soldat Süleyman qui s'est occupé de moi mais l'ensemble des Turcs sont mes frères et sœurs, ils sont devenus ma famille".

Cette dernière indique avoir découvert la culture turque à travers le film et fait part de son émotion "face à ces soldats, ces Turcs, qui se sont occupés des enfants malgré qu'ils ne soient pas leurs pères", souligne la Coréenne.

"Lors de la guerre de Corée, les soldats turcs ont pris en charge les enfants coréens orphelins. Ils se sont très bien occupés d'eux. Je suis sûre que si une nouvelle guerre venait à éclater en Corée, le peuple turc viendrait nous aider avec les mêmes sentiments. C'est pourquoi j'aime les Turcs. Les gens du pays de mon parrain sont des gens de mon pays", conclut-elle.

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