Burkina - FESPACO, le grand rendez-vous du cinéma africain
- Cent mille spectateurs attendus, 150 films projetés parmi lesquels 20 longs métrages en compétition pour remporter le prestigieux "Etalon d’or de Yennenga".

Tunis
AA / Ouagadougou / Olympia de Maismont
Du 25 février au 4 mars 2017, les professionnels et amateurs du cinéma africain ont rendez-vous dans la capitale burkinabé pour la 25ème édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO).
Cent mille spectateurs attendus, 150 films projetés parmi lesquels 20 longs métrages en compétition pour remporter le prestigieux Etalon d’or de Yennenga. Créé en 1969, le FESPACO donne rendez-vous, tous les deux ans, depuis 1979, aux amoureux du 7ème art dans la capitale du cinéma africain.
Pour cette nouvelle édition, c’est le thème « formation et métiers du cinéma et de l’audiovisuel » qui a été choisi. Déjà traité lors de l’édition de 2005, ce thème avait encouragé et permis la création de plusieurs écoles supérieures de formation dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel, ainsi que la création de départements consacrés à l’enseignement du cinéma dans plusieurs universités africaines.
Pour le directeur délégué du FESPACO, Ardiouma Soma, ce thème doit servir à encourager davantage la formation aux différents métiers du cinéma.
« Aujourd’hui, la formation sur le continent met surtout l’accent sur le son, les images, la réalisation mais certain métiers, comme celui d’acteur, ne sont pas suffisamment enseignés. On a souvent dit que dans le cinéma africain on travaille avec des comédiens non professionnels, on a envie de faire un film on regarde dans son quartier et on cherche des amis ou des parents et on fait son tournage. Aujourd’hui, on doit aller au delà de ça et être en mesure de produire des contenus de qualité », a expliqué Soma.
Pour les professionnels du 7ème art africain, le FESPACO est aussi l’occasion d’évaluer la place du cinéma africain dans le monde afin de continuer à le promouvoir.
«Le cinéma africain est véritablement présent sur la scène cinématographique mais il faut qu’on arrive a faire mieux. Il faut que sa présence soit renforcée et repose sur une industrie organisée pour que celle-ci apporte quelque chose au développement des pays africains, crée des emplois, de la plus-value. L’implication du nord au niveau de la production est très forte. Il faut que l’on arrive a renforcer nos capacités africaines afin de ne plus dépendre du nord», a-t-il encore plaidé.
Comme à chaque édition, en marge du FESPACO se déroule le Marché International du Cinéma Africain (MICA). Destiné aux professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, le MICA cherche à enrichir et à diversifier les productions africaines.
«Cette année, nous avons décidé de renforcer l’organisation du MICA qui se déroule a chaque édition du Fespaco pour en faire un véritable espace de développent de l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel », a-t-il précisé.
« La question des financements innovants sera mise à l’honneur. En effet, une bonne partie du cinéma francophone reste sous perfusion des différents guichets internationaux qui permettait au cinéma d’exister a travers différentes subventions. Aujourd’hui, il est temps de mener une réflexion sur des financements alternatifs qui puissent insérer nos cinémas dans une démarche économique et qu’il ne soit pas seulement sous la perfusion des différentes subventions », a-t-il ajouté.
La Côte d'Ivoire a été choisie comme pays invité d’honneur de cette 25ème édition.
«Depuis quelques années, il y a une politique de développement du cinéma en Côte d’Ivoire avec le vote d’une loi sur le cinéma et l’audiovisuel, la création d’un fonds de soutien à cette industrie et aussi une politique de coopération Sud-sud développée par les autorités en charge de la culture de ce pays pour favoriser la production des professionnels ivoiriens. En plus de la politique de réhabilitation et numérisation des salles de cinéma mise en place donc nous voulons montrer ce pays en exemple » explique Soma.
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