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Alija Izetbegović : 17 ans après la disparition du “sage leader”

- Le leader bosniaque et penseur musulman a gravé son nom dans l'Histoire après avoir sauver les Bosniaques musulmans de la guerre en établissant pour eux un État souverain et indépendant reconnu par la Communauté internationale.

Meher Hajbi  | 19.10.2020 - Mıse À Jour : 19.10.2020
Alija Izetbegović : 17 ans après la disparition du “sage leader”

Bosnia and Herzegovina

AA / Sarajevo

Dix-sept ans après sa disparition, le dirigeant bosniaque et penseur musulman Alija Izetbegović a gravé son nom dans l'Histoire après avoir sauver les Bosniaques musulmans de la guerre en établissant pour eux un État souverain et indépendant reconnu par la Communauté internationale.

Connu également sous le surnom du “Sage leader”, Izetbegović est né à Bosanski Samac en 1925. Il a passé sa jeunesse pendant la Seconde Guerre mondiale à combattre le Fascisme puis le Communisme, et cette lutte a payé les années de sa vie en prison.

Le premier président de la République de Bosnie-Herzégovine avait été emprisonné pour la première fois en 1946. Il a été ensuite libéré en 1949, avant d’être condamné à 14 ans de prison en 1983 pour "séparatisme" suite à la publication de son livre “L’Islam entre l’Est et l’Ouest”.

Deux ans après sa libération, Izetbegović a fondé en 1990 le Parti d’action démocratique (DAP) pour mettre fin au sentiment d’infériorité des Musulmans de Bosnie, leur accorder la possibilité d’influencer la scène politique et donner un exemple de la coexistence interethnique en Yougoslavie.

Lors des premières élections multipartites en 1990 en République de Bosnie-Herzégovine, l'une des six républiques qui composaient la Yougoslavie, le Parti d'action démocratique a renforcé sa force en remportant 86 des 240 sièges du Parlement.

Après que la Slovénie et la Croatie ont déclaré leur indépendance de la Yougoslavie, un référendum a été organisé sur l'indépendance de la Bosnie-Herzégovine le premier mars 1992, auquel 63% des électeurs de Bosnie-Herzégovine ont participé, la plupart ont voté en faveur de l'indépendance.

La République de Bosnie-Herzégovine déclara, ainsi, son indépendance de la Yougoslavie, le chef des Serbes de Bosnie, actuellement jugé à la Cour internationale de Justice de La Haye, Radovan Karadzic et Slobodan Milosevic, décédé en 2006 lors de son procès à La Haye, ont commencé la guerre contre la République nouvellement indépendante.

Les Bosniaques ont réussi rapidement à s'organiser pour établir une armée et un gouvernement de guerre. Parmi les victimes des milliers de femmes violées et des enfants, outre la torture dont ont été témoins ceux qui ont été arrêtés dans les camps de masse après la démolition de maisons, de mosquées et de monuments historiques.

Les Bosniaques ont subi des massacres, dont le plus brutal a été le massacre de Srebrenica, mais le monde a continué de fermer les yeux sur les atrocités de la guerre en Bosnie, jusqu'à ce que la pression de la Communauté internationale aboutisse à la signature de l'Accord de paix de Dayton le 1er novembre 1995, qui a mis fin à la guerre.

Alija Izetbegović a guidé son peuple pendant les années de guerre et, malgré la détérioration de son état de santé, il a continué à diriger son pays avant de quitter le pouvoir en 2000.

Le 19 octobre 2003, après avoir souffert de la maladie, le “sage leader” s’est éteint et a été enterré selon sa volonté dans une simple tombe entre les tombes de martyrs du cimetière “Kovaci”, après avoir rejeté un plan préparé par le gouvernement pour construire un mausolée luxueux pour lui.

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