Culture et Arts

Alger: Des jeunes romanciers au Salon du Livre pour la première fois

Hatem Kattou  | 06.11.2017 - Mıse À Jour : 07.11.2017
Alger: Des jeunes romanciers au Salon du Livre pour la première fois

Alger


AA / Alger / Houcem Eddine Islèm

Le Salon International du Livre d’Alger (SILA-2017) a accueilli, pour la première fois, lors de sa 22ème édition qui s’est déroulée du 26 octobre au 5 novembre, un groupe de jeunes romanciers auteurs d’œuvres variées.

La plupart des jeunes romanciers algériens ayant participé pour la première fois au SILA, ont eu recours essentiellement à la maison d’édition « Dar al-Mouthakaf » (Maison de l’intellectuel) située à Batna (Est) et implantée dans plusieurs provinces du pays, pour publier leurs écrits, ainsi qu’à d’autres éditeurs.

Plus de 120 nouveaux romans ont été présentés lors de la 22ème édition du SILA, qui a été abritée par le Palais Des Expositions Pin Maritimes dans la capitale Alger, selon des chiffres récemment cités par Apolius, site web algérien dédié aux romans.

Lors du SILA, des lecteurs rencontrent des romanciers dont l’âge varie de 14 à 25 ans ayant rédigé des romans en quatre langues: arabe, amazigh, français et anglais.

Ayman Bourbala (14 ans), le plus jeune romancier d’Algérie, a présenté son roman " Une balle perdue " et un livre contenant une collection de textes littéraires intitulée " Cri ", qu’il a a publié à l'âge de 13 ans.

Mouna Gharbi (19 ans), a présenté son premier roman intitulé "Le baiser de la mort", qui aborde différents sujets tels que l'enfance, l'éducation, l'amour, la haine, les guerres, le monde virtuel et ce, à travers le personnage d'une femme artiste illustrant plusieurs personnages.

"Ma participation au SILA est très importante", a déclaré Gharbi à Anadolu. "Je suis extrêmement heureuse car cette participation me permet d'apparaître, de recevoir un groupe, même simple, de mes lecteurs que je ne connais pas et de rencontrer mes écrivains préférés ".

Melissa Lacrib, a participé au SILA pour exposer son roman écrit en anglais et intitulé «lâche» (Coward en anglais), qui retrace l'histoire d'une fille ayant cru en l'amour à distance et qui a été trahie et blessée.

Lacrib a affirmé que sa première présence au SILA représente son lancement officiel dans le domaine de l'écriture littéraire et une occasion en or lui permettant de présenter son premier roman.

Elle a déclaré à Anadolu, qu'elle est "très enthousiaste et désireuse de rencontrer ses lecteurs et ses fans sur les réseaux sociaux, qui l'ont encouragée et qui ont promis d'assister à la signature du roman."

Zeina Amrani, écrivain et poète, a participé à la 22ème édition du Salon International du Livre d'Alger avec une collection de poèmes intitulée «Avant le départ», publiée par Dar Al Kitab Al Arabi, et qui sera bientôt disponible en amazigh et en français, dans les bibliothèques parisiennes et canadiennes.

Pour sa part, Hamida Channoufi, a présenté son roman " Schizophrénie virtuelle ", évoquant les relations virtuelles entre les sexes notamment l’agitation et l’amour de l'autoritarisme.

Omar Ben Chrit (19 ans), a signé son roman "Le crime blanc" publié par la maison d’édition Dar al-Mouthakaf, à l’instar de son collègue Saif al-Din Ben Naija (18 ans et étudiant au lycée) qui a offert à ses lecteurs des publications intitulées « Les rêves se construisent en janvier ".

Ibtisam Romdani (24 ans), une doctorante chercheure spécialisée en criminologie et en politique criminelle, rencontre ses lecteurs avec son premier roman, «La couronne du grand honneur».

Ces jeunes romanciers (plus de 84 jeunes écrivains) se trouvent en pleine concurrence avec des écrivains de renommée en Algérie, dans le monde arabe, ainsi que dans les pays occidentaux tels que les romanciers Waciny Laredj, Amin Zaoui, Abderrazak Boukeba, Mohamed Sari, Saïd Boutadjine et autres.
Selon l'écrivain algérien Abderrazak Boukeba, l'émergence d'un grand nombre de jeunes écrivains est une preuve concluante qu'il existe un pouls prometteur dans la scène littéraire algérienne malgré les avortements adoptés à la fois par l'autorité et la société.
"Il est merveilleux qu'il y ait des douzaines d'écrivains qui signent leurs livres au SILA ", a déclaré Boukeba à Anadolu.
"Le ministre de la Culture devrait développer une stratégie efficace pour incuber ces nouveaux talents et les mettre sur la bonne voie", a-t-il souligné.
Pour sa part, Kada Zaoui, rédacteur en chef de "L’Algérie lit" (particulier), considère que la première apparition du jeune écrivain au SILA est un acte illustratif d’un nouveau produit culturel.
Dans un entretien avec Anadolu, Kada Zaoui a souligné la nécessité de féliciter ces jeunes romanciers et de saluer leurs premières expériences créatives qui embellissent les rayons des bibliothèques algériennes, à côté des œuvres des grands écrivains.
La 22ème édition du Salon International du Livre d'Alger (SILA 22) a été marquée par la participation de l'Afrique du Sud en tant qu'invité d'honneur ainsi que par la présence de plus de 920 maisons d'édition algériennes, arabes et étrangères représentant 51 pays de différents continents, en plus de 71 invités de marque, dont 20 écrivains arabes et étrangers, selon la direction de l'exposition.
Le SILA est un événement culturel annuel consacré aux livres et à la littérature, organisé par le ministère de la Culture.

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