AA/Alger/ Abderrazak Ben Abdallah

Les Berbères –Amazighs- d’Algérie ont célébré leur nouvelle année Amenzu n’yennayer 2965, (le 12 janvier de chaque année) au milieu de controverses relatives au silence du gouvernement face à la demande présentée par le Front des Forces Socialistes (FFS) d’ériger cette date en fête nationale qui sera jour férié dans les institutions publiques.  

Le calendrier amazighi est adopté en Algérie depuis l’an 950 avant Jésus Christ.   Deux légendes apportent chacune une version différente sur les origines de cette fête. Alors que la première présume que Yennayer symbolise la célébration de la terre et de l’agriculture en augure à une bonne saison agricole, la seconde dit que Yannayer correspond au jour où le roi amazigh Chachnak a battu le pharaon égyptien Ramses II.

Le parti FFS, le plus ancien parti de l’opposition algérienne, a été fondé en 1963 et compte pour principaux bastions les provinces de Tizi Ouzou, Bejaia, Bouira, situées à l'est de la capitale et habitées en majorité par les berbères d’Algérie.

Le parti a protesté dans une lettre qu’il a récemment adressée au  président  de l’Assemblée nationale populaire (parlement) et dont Anadolu a pris connaissance, contre le silence des autorités concernant une demande qu’il a émis au début de l’année 2014 concernant l’officialisation de la fête de Yennayer.

Une source du parlement algérien a déclaré à Anadolu sous couvert de l’anonymat que le gouvernement n’a pas encore émis un avis concernant la demande du FFS et que le parlement a comme prévu par ses prérogatives transmis la demande en question au gouvernement depuis le mois de février 2014.

Bien que gardant le silence concernant l’officialisation de la célébration de la nouvelle année berbère, le gouvernement algérien a été représenté dans les festivités par son ministre de la  Communication, Hamide Grine.