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A la fin du ramadan, les musulmans africains sont satisfaits de leur élan de solidarité

Gouvernements, associations, organisations internationales ou simples individus se sont mobilisés en touchant parfois au-delà de leurs coreligionnaires.

25.07.2014 - Mıse À Jour : 25.07.2014
A la fin du ramadan, les musulmans africains sont satisfaits de leur élan de solidarité

AA/ capitales africaines - correspondants

Le mois de Ramadan, tirant à sa fin, aura été une manifestation de solidarité exceptionnelle à l'échelle du continent africain, dont quelques aspects ont été recensés par Anadolu tant au niveau gouvernemental, qu'à celui des organisations internationales, du monde associatif, ou même à l'échelle individuelle

Dans une initiative qui en est à sa septième édition, le Gouvernement béninois a procédé, vendredi 19 juillet, au cours d'une cérémonie officielle, à la remise de vivres aux représentants de la communauté musulmane du Bénin. Selon les propos tenus par le Ministre béninois chargé des relations avec les institutions, Bio Toro Orou Giwa, l’initiative est une façon de « manifester la solidarité nationale envers la communauté musulmane ».

Les vivres en question, évalués à 85 millions de francs Cfa (174.515 dollars), seront répartis sur l’ensemble du territoire national. Ils sont, détaille le Ministre, décomposés comme suit : 1000 sacs de riz de 50 Kg, 771 bidons d’huile de 25 litres, 500 cartons de sucre et 300 mille cartons de lait "Peak" de 48 boîtes. Il est à noter que ces produits alimentaires ont été choisis en concertation avec les responsables de la communauté musulmane du Bénin, selon les organisateurs de cette cérémonie. « La communauté musulmane est très sensible à ce geste » a fait savoir El Hadj Faïssou Adégbola, secrétaire général de l’Union islamique du Bénin.

A Bangui, une délégation de l'Organisation de la Conférence Islamique a entamé, à la mi-juillet, des opérations de distribution des vivres pour Ramadan, qui n'a pas ciblé pour autant la population musulmane à l'exclusion de celle chrétienne, dans un pays déchiré par une crise interconfessionnelle depuis décembre 2013. Conduite par Yann Gadjo, ancien ministre sénégalais des affaires étrangères et Abdoulaye Kebe, cadre au Département des affaires humanitaires de l’OCI, la campagne de distribution s'est notamment tenu à la mosquée Al Tic au KM 5.

  « On a déjà acheté et donné à la mosquée centrale, quinze tonnes de vivres pour un montant total de sept millions [14.370 dollars, ndlr] pour distribution, le 17 juillet dernier. Nous avons acheté des vivres pour un montant de dix-huit millions (37.000 dollars) et nous en avons fait à deux milles paquets composés chacun de cinq kilogramme de riz, cinq kilogramme de farine et trois kilogramme de sucre, du lait, du savon, des sardines et de l’huile. Nous allons les distribuer aux musulmans et aux non-musulmans de KM 5, et une partie sera donnée à l’archevêché de Bangui» a détaillé Abdoulaye Kebe, dans une déclaration à Anadolu.

A Bujumbuera, ce sont 1170 orphelins et 560 veufs qui ont bénéficier d’une aide constituée de vivres, de 400 sacs à main pour les femmes, des sacs à dos pour les jeunes, des habits pour les écoliers, des couvertures, etc. Ce don de l’Association pour l’éducation spirituelle et l’Appui aux orphelins (AESAO) aux plus démunis lors de ce mois de Ramadan.

D’après Cheik Omar Nshimirimana, représentant légal de l’AESAO, quatre tonnes de riz, 200 bidons d’huile, trois tonnes de haricot et 200 sacs de farine de blé et deux tonnes de sucre ont été distribués à 200 ménages les plus démunis de la capitale. Les bénéficiaires, toutes confessions confondues, parlent d’une « bouée de sauvetage en ces moments difficiles où s’observe une flambée des prix des produits de première nécessité.»

Pour Cheik Omar Nshimirimana, cette activité a été possible grâce à une enveloppe de 200 millions de Fbu de la part de l’Association Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, du nom du 1er ministre, vice-président des Emirats Arabes Unis et Emir de Dubaï. « Nous évoluons dans un monde numérique. Pourtant au pays, la plupart des étudiants finissent l’Université sans encore avoir touché au clavier d’un ordinateur au moment où ailleurs un enfant a son propre ordinateur», a indiqué le représentant légal de l’AESAO après la remise de ce matériel.

A Dakar, à l’heure de la rupture du jeûne, les automobilistes coincés dans les embouteillages ne se font pas visiblement beaucoup de soucis pour rompre le jeûne avant d’arriver chez eux. Dans les différentes artères de Dakar, des jeunes sont debout pour offrir à ces fidèles musulmans du café chaud et des dattes. « C’est le moins que nous pouvons faire pour soutenir nos frères musulmans. Avec les embouteillages, il leur est impossible d’arriver à destination à temps. Leur offrir du café et des dattes leur donne plus d’armes pour être chez eux », explique à Anadolu Bamba, un jeune musulman qui porte une assiette remplie de gobelets de café. avant de conclure «Dieu nous recommande la solidarité. C’est notre façon d’exprimer notre solidarité à l’endroit»

Les automobilistes ainsi que les passagers qui empruntent les artères de la ville de Dakar saluent la démarche des jeunes.

«Chaque jour, je romps le jeûne grâce à l’assistance de ces jeunes», fait remarquer, Mamadou Samb, un jeune chauffeur «Ils doivent être encouragés. C’est ce qu’on attend d’un jeune musulman. Les jeunes doivent être solidaires.

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Avec la contribution de Sébastien Lokossou (Bénin) Sylvestre Krock (Bangui) Rénovat Ndabashinze (Bujumbura) Babacar Dione (Dakar) et Abouhariat Said Abdallah.

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