AA/Desk/Esma Ben Said

Treize personnes ont été tuées dans une nouvelle attaque attribuée aux rebelles ougandais de l'ADF-Nalu (Forces démocratiques alliées – Armée Nationale pour la libération de l’Ouganda) dans le territoire de Béni (Nord-Kivu), à l’Est de la République Démocratique du Congo, a rapporté dans la nuit de lundi à mardi, la radio onusienne okapi, basé à Kinshasa.

Sept autres personnes ont été blessés dans cette même attaque intervenue dans la nuit de dimanche à lundi , dans les villages Mulolya et Malibo, toujours selon la même source.

Ce nouveau massacre intervient au lendemain d’une attaque à l’arme blanche qui a fait au moins 36 morts dans la même région, informe la radio onusienne.

D’après le président de la société civile, Teddy Kataliko, cité par Okapi,  deux journées villes mortes ont été décrétées pour protester contre ces massacres, tandis que les villages de Béni se vident peu à peu de leurs population.

Au cours de ces deux derniers mois, plus de 250 personnes ont été tuées dans ce territoire toujours selon Kataliko.

Constitué dans les années 1990 contre le régime de Yoweri Museveni, à la tête de l'Ouganda depuis 1986, l'ADF-Nalu est un groupe adoptant une lecture radicale de l'islam et comprend aussi des éléments congolais. Il a été classé organisation terroriste, notamment par le Conseil de sécurité des Nations-Unies, le 30 juin dernier. 

 Effrayés et cédant à la psychose, les habitants de la région ont appelé plusieurs fois le gouvernement à tenir les choses en main et intervenir afin de mettre un terme aux exactions incessantes des ADF.

L’armée congolaise et la force onusienne Monusco condamnent d’ailleurs fréquemment ces massacres et tentent d’y mettre fin, tout en reconnaissant la difficulté d’y parvenir, selon plusieurs communiqués diffusés ces dernières semaines et dont Anadolu a eu connaissance.