AA/Séoul (Corée du Sud)/ Alex Jensen

Cinq hauts responsables de l’exploitant de traversiers,  propriétaire du ferry Sewol qui chaviré au large des côtes sud-coréennes en avril, ont réfuté, vendredi,  les accusations de négligence portées à leur encontre lors de leur comparution devant un tribunal de la ville méridionale de Gwangju.

En marge du procès pour meurtre en cours contre le capitaine et l’équipage du Ferry Sewol, le Directeur général de la Chonghaejin Marine, Kim Han-sik, ainsi que quatre autres hauts dirigeants de la société de transports maritime sont accusés d’avoir privilégié les intérêts commerciaux sur l'impératif de la sécurité publique.

Le Parquet  affirme que l’exploitant de traversiers surchargeait régulièrement le ferry Sewol avant que ce dernier n’ait finalement fait naufrage, le 16 avril, causant la mort de 292 personnes, tandis que 12 autres sont encore portées disparues.

Lors d’une audience préliminaire, l’avocat de Kim Han-sik a rejeté l’accusation soutenant que la négligence de son client est responsable de l’accident maritime, tout en avouant que celui-ci « se sent responsable de l’accident ayant causé de nombreux sacrifices ».

Le procès intervient comme une dernière étape avant que les procureurs ne traduisent en justice toute partie responsable d’une tragédie ayant profondément affecté la nation tout entière.

Lors du lancement, la semaine dernière, des actions en justice à l’encontre du capitaine du Sewol et des quatorze membres de l’équipage, tous les accusés, sauf un,  d'avoir plaidé « non coupable » à une série de charges incluant le « meurtre ».

Les enquêteurs sont cependant encore à la recherche du propriétaire effectif du Sewol,  actuellement fugitif, Yoo Byung-eun.