
AA/Amse Said
Le groupe armé « Ansar Dine » serait derrière l’attaque d’un hôtel à Savaré, dans le Centre du Mali, qui a fait 12 morts samedi, selon une source sécuritaire malienne jointe par Anadolu.
L’attaque qui n’a pas été revendiquée jusqu’à 13h GMT est le méfait du mouvement Ansar Edine de Iyad Ag Ghaly, assure la source sécuritaire. « Nous avons été en contact avec eux par téléphone durant l’attaque », a-t-elle indiqué sans préciser la nature des demandes du groupe, durant la prise d’otages dans l’hôtel « Byblos ».
Dans la nuit de vendredi à samedi, douze personnes ont été tuées lors d'une prise d'otages démarrée vendredi matin, a indiqué la Direction de l’information et des affaires publiques de l’armée malienne (DIRPA) dans un communiqué publié samedi.
Parmi les 12 morts, figurent 5 soldats maliens, 4 assaillants, un personnel d’appui de la force onusienne Minusma et 2 civils. Quatre otages ont également été libérés, précise la direction.
L’assaut final a été donné tôt samedi matin (entre 4h et 5h GMT) par l’Unité spéciale d’intervention rapide du Mali qui avait été déployée dans la soirée de vendredi à Sévaré, en renfort aux forces armées et de sécurité nationales, pour déloger les assaillants qui avaient attaqué vendredi, l'hôtel où réside principalement des expatriés.
« A l’issue de l’intervention des Forces spéciales, des Forces armées de sécurité, l’opération s’est terminée vers 5 heures du matin. Nous avons quatre otages qui ont été libérés», a confirmé pour sa part le Porte-parole du gouvernement malien, Dr Choguel Kokala Maïga, sur la radio nationale du Mali.
«Malheureusement nous déplorons la mort des trois autres otages. Trois terroristes ont été abattus depuis hier, un dernier ce matin. Au total, c’est un bilan macabre qu'il n’est pas agréable de répéter», a-t-il déploré.
Ansar Dine multiplie depuis quelques semaines les attaques au Mali. Le groupe avait d'ailleurs revendiqué des attaques commises au Nord-Ouest et au Sud du Mali (à Nara et Fakola) les 27 et 28 juin dernier, aux frontières de la Côte d'Ivoire. Plusieurs personnes soupçonnées d’être des "jihadistes" avaient alors été arrêtées dans le sud du Mali, près de la frontière ivoirienne, selon des sources concordantes.
Les 9 et 10 juillet dernier, la Minusma avait exhorté son personnel à Bamako de "redoubler de vigilance" en raison de menaces d’attentat à Bamako.
Fondé par Iyad AG Ghali en 2012, Ansar Dine, classé groupe terroriste par la communauté internationale, était exclu, tout comme le Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), autre groupe terroriste, des pourparlers d’Alger qui ont abouti à la signature d’un accord de paix le 20 juin dernier, pour mettre fin au conflit opposant Bamako aux groupes armés du Nord Mali, sur le statut de cette région, appelée Azawad.
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