
AA/ Niamey/ Balima Boureima
Le Président de l’Assemblée nationale (Parlement) du Niger, Hama Amadou, a estimé que les Nigériens doivent faire de la question alimentaire leur « préoccupation politique majeure » afin de vaincre « les causes multiples » du retard dans le classement de l’Indice de développement humain (IDH).
S’exprimant, mardi soir, à l’occasion de l’ouverture de la première session extraordinaire de l’Assemblée Nationale au titre de l’année 2014, Hama Amadou a indiqué que « le classement du Niger au dernier rang des nations en matière d’indices de développement humain procède de cette vérité; qu’un peuple incapable de se nourrir par lui-même (...) ne saurait prétendre à nulle performance, dans aucun domaine. » a-t-il déclaré.
Malgré ses ressources uranifères et pétrolière, le Niger a été classé 187ème sur 187 pays en termes d'IDH, avec un indice de 0,337, dans le dernier rapport sur le développement humain lancé depuis Tokyo, le 24 juillet dernier, par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
« D’aucuns déclarent que ce classement résulte d’un taux de croissance démographique » a rappelé Hama Amadou.
Avec un taux de croissance de 3,9% et un taux de fécondité de 7,6 enfants par femme, le Niger compte, selon le recensement général de la population de 2012, environ 17 millions d’habitants.
Pour le Président du parlement nigérien, en revanche, il revient aux Nigériens « de mieux s'organiser et d'exploiter cette force de travail exceptionnelle que l’abondance démographique assure au pays. » a conclu Hama Amadou.
Dans le dernier classement de l'IDH par pays, le Niger a été précédé par la République Démocratique du Congo (RDC) et la République Centrafricaine (RCA). La première place ayant, en revanche, échu au Norvège. Dans le classement de 2013, le Niger figurait également en dernière position.
Instauré par le PNUD depuis 1990, le classement de l'IDH se calcule comme la moyenne de trois indices: le PNB par habitant, l'espérance de vie à la naissance et le niveau d'études. Un résultat compris entre 0 et 1, établi à partir de balises, définies comme le minimum et le maximum de chaque variable, définit ainsi le bien-être de chaque pays.