
AA/ Dakar/ Babacar Dione
Le Sénégal a interdit, mercredi, la distribution et la diffusion des dernières éditions de l’hebdomadaire français « Charlie hebdo » et du journal « Libération » qui barrent leur Une avec une caricature du Prophète Mohamed (PSL).
« Il est interdit de distribuer et de diffuser, par tout moyen, les éditions de ce jour de l’hebdomadaire français Charlie Hebdo et du quotidien français Libération, sur toute l’étendue du territoire national », souligné un communiqué signé par le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, dont Anadolu a eu copie mercredi soir.
Les journaux et magazines français parviennent, d'habitude, tardivement à Dakar.
Les autorités sénégalaises ont également averti que les contrevenants à cette décision "s’exposent aux lois et règlements en vigueur".
Près de 3 millions d’exemplaires du journal satirique français qui a subi une attaque terroriste, le 7 janvier, ont été distribués, mercredi, dans une vingtaine de pays, selon les éditeurs du journal. L’attaque a été le fait des frères Kouachi, de nationalité française, qui ont déclaré « venger le prophète Mohamed » qui avait fait l'objet de caricatures dans ce journal.
L'opération terroriste a suscité une vague d’indignation partout dans le monde. Une marche qui a vu la participation d’une soixantaine de chefs d’Etat et de gouvernement a été organisée à Paris, dimanche dernier, à l'initiative du Président français, François Hollande. La participation du président de la République du Sénégal, Macky Sall, a, toutefois, été décriée par une frange de l’opinion sénégalaise.
Des religieux en coalition avec des associations musulmanes, notamment la Plateforme africaine pour le développement et les Droits Humains, ont annoncé une contre-manifestation qui aura lieu le 24 janvier à Dakar pour appeler au « respect du prophète de l’Islam et interpeller la communauté internationale sur les milliers de personnes tuées dans le continent africain dans des conflits armés.