La photo montrant le chef de Boko Haram mort était truquée

AA /Camerouin/ Pado Chemie

« Il s’agit d’un canular. La photo a été truquée », a expliqué, lundi,  une source militaire en poste à l’extrême-Nord du Cameroun à Anadolu à propos des rumeurs selon lesquelles Abubakar Shekau, chef  du groupe armé Boko Haram, aurait été tué par l’armée camerounaise.

« Il y a eu des tirs sporadiques ces derniers jours mais, Abubakar Shekau n'a pas été tué », a-t-elle poursuivi.

L’armée camerounaise avait publié, dimanche, sur sa page facebook un montage photo montrant d’un côté Abubakar Shekau l’actuel leader de Boko Haram vivant et de l’autre côté un individu mort ressemblant vaguement à Abubakar Shekau. La rumeur a aussitôt circulé disant que l’armée camerounaise a tué le leader de Boko Haram.

Anadolu avait pu vérifier, dimanche, la non authenticité de la photo auprés de sources militaires camerounaises.« Nous n’avons jamais dit que le Cameroun a tué le leader de Boko Haram. Cette photo circulait déjà sur Facebook et nous n’avons fait que la partager. D’ailleurs nous avons immédiatement enlevé la photo dès que la rumeur a enflé », avait expliqué, dimanche, à Anadolu  une autre source militaire à Yaoundé.

Selon une autre source militaire en service dans la région de l’Extrême-Nord où l’armée camerounaise fait face à des incursions du groupe armé « On a tué un combattant du groupe armée qui ressemblait à Abu (Abubakar Shekau, ndlr). Mais, ce n'est pas leur chef. Ni l’armée camerounaise, ni l’armée nigériane n’a confirmé », a-t-il précisé sous couvert d’anonymat.

Ce n'est pas la première fois que des photos circulant sur Internet annonçent la mort du chef du groupe Boko Haram responsable du rapt en juin dernier de plus de 200 écolières nigérianes dans la ville de Chibok au nord-est du pays.

Boko Haram avait multiplié les attaques ces derniers mois contre l’armée camerounaise au niveau de la frontière avec le Nigéria voisin. La dernière en date remonte à dimanche où un élément des forces de défense camerounaises ainsi que 19 civils ont été tués par le groupe armé à Tourou un village situé près de la frontière entre les deux pays, selon un nouveau bilan fourni lundi de source sécuritaire.