Des ex-Séléka appellent les centrafricains à s'unir afin que la RCA reprenne sa place "dans le concert des nations"

AA/ Bangui / Sylvestre Krock

Des ex-Séléka (miliciens musulmans), actuellement cantonnés à Bangui et en province, ont appellé à l'union des Centrafricains pour surmonter la crise que traverse leur pays, confirmant que la RCA "demeurera indivisible", selon un communiqué dont Anadolu s’est procuré une copie.

« Chers frères et sœurs centrafricains faisons tous l'effort de dépasser nos divergences pour nous réconcilier en vue de reconstruire notre pays, qui n'attend que nos bras pour se relever et reprendre sa place dans le concert des nations. » affirme le texte publié mardi et signé par les généraux ex-Seleka Issa Issaka, Abdel Karim Moussa, Abakar Zakaria, Aroun et le colonel Abakar Moustapha.

« L’ex-coalition Seleka a opté pour la paix, s'abstient de répondre à toutes les provocations et attaques auxquelles ses éléments font l'objet chaque jour, bien qu'elle en a les moyens »  poursuit le communiqué.

« Notre volonté irréversible de préserver la paix s'explique par notre acceptation du cantonnement de tous nos éléments à Bangui et en provinces, la poursuite du désarmement de nos hommes sur toute l'étendue du territoire national. » ajoute le texte.

Les ex-Seleka ont ainsi appelé les forces internationales à « poursuivre le travail déjà entamé et accélérer le processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR ) de leurs comattants) sur tous l'ensemble du territoire en vue de rassurer la population qui souhaite maintenant vivre dans un environnement sûr, sans présence ni crépitement des armes. »

« Pour nous, la République Centrafricaine est un patrimoine commun cher à tous ; Les Centrafricains dont beaucoup ont payé son édification de leur vie, attendent que son unité soit préservée. C'est pourquoi nous réaffirmons haut et fort que la RCA est et demeurera un et indivisible» .

Depuis le départ de l’ex-Président centrafricain Michel Djotodia en janvier 2014, installé au pouvoir par les rebelles de la Séléka en mars 2013, six sites de cantonnement ont été aménagés pour le regroupement de ces combattants à Bangui. Ces sites de cantonnement existent également dans certaines villes de province. Sauf, que dans ces localités d'autres éléments de cette coalition rebelle refusent d'être cantonnés.